BMobile invente la ludothèque des objets connectés

Il existe les laboratoires qui aident des jeunes pousses à se développer, désormais il y en a un qui met à disposition les derniers-nés de l’écosystème digital. Dans l’«open device lab» de BMobile, certes il y a quelques antiquités – citons entre autres le Nokia 3310 – mais aussi les nouveautés d’Apple, d’HTC ou encore de Google.

Christine Richard est en train de nouer des partenariats avec l'Imaginarium et pense à Eurasanté.
Christine Richard est en train de nouer des partenariats avec l'Imaginarium et pense à Eurasanté.

Passionnés par le digital. Un terme on ne peut plus approprié pour décrire Christine Richard et son équipe de 13 salariés. La dirigeante de BMobile connaît chaque nouveauté sur le bout des doigts, même celles qui ne sont pas encore sorties en France. Il y a 11 ans, cette diplômée de l’IUP INFOCOM Roubaix crée l’agence BBP (Big Band Projekt) et se fait connaître par l’application «Brad Kit», dédiée à la braderie de Lille et qui permet de mettre en vente, de chercher et de géolocaliser les objets recherchés. Un énorme succès local qui a donné des ailes à BBP, pour aboutir notamment à la naissance, il y un an, de la marque BMobile. «Nous nous sommes positionnés sur le web mobile et l’e-mail responsive», explique Christine Richard. Il s’agit d’une technique de développement de l’e-mail qui permet d’adapter la présentation du message pour maximiser son impact en fonction du support utilisé par le destinataire au moment de la lecture. Que ce soit sur smartphones ou tablettes, aujourd’hui on lit ses mails essentiellement sur des supports mobiles plutôt que devant un ordi… Mais les écrans et les contraintes inhérentes aux supports ne sont bien entendus pas les mêmes. En lançant BMobile, Christine Richard a voulu accompagner ses clients sur ces nouveaux usages. Parmi eux, Orange, Voyagessncf.com, Sarenza, monshowroomprivé.com, etc. Et dans la région, Kiabi.com ou Lille Métropole.

D.R.

Christine Richard est en train de nouer des partenariats avec l'Imaginarium et pense à Eurasanté.

 «Open device lab». Pour adapter, tester et tester encore, quoi de mieux que de le faire en direct, dans un laboratoire comprenant plus de 100 exemplaires de smartphones, tablettes, objets connectés ? Des investissements lourds (110 000€) mais nécessaires. Parmi les derniers en date, le NEST, un thermostat détecteur de fumée et de monoxyde de carbone racheté par Google. «Nos salariés peuvent aussi tester en direct les solutions. Nous intégrons et achetons tous les marchés connectés qui sortent. Nous sommes les seuls à intégrer cette forme de ‘ludothèque’. Au-delà de l’objet en tant que tel, un objet connecté est une passerelle web. En termes d’usages, le laboratoire nous nourrit et permet aux entreprises de monter en compétences», poursuit la dirigeante. BMobile propose aussi des formations. Christine Richard espère se lancer plus activement encore sur le marché des objets connectés en lançant un prototype sur le salon Consumer Electronics Show de Las Vegas en janvier 2015. Pour le développer, Bmobile envisage de travailler avec des fonds d’investissement régionaux et recrutera entre 5 et 7 salariés cette année. Avec 70% de clients en région parisienne, l’ouverture d’une agence à la Capitale est aussi en cours. En 2013, l’agence a réalisé un chiffre d’affaires de 370 000 euros et ambitionne 1,2 million pour 2014. «Quand on est chef d’entreprise, il faut être vigilant et se fixer des objectifs atteignables.» Doucement mais sûrement !