BlablaSure, première assurance dédiée au covoiturage

De plus en plus plébiscité, le covoiturage s’inscrit petit à petit dans les habitudes de mobilité des usagers. À tel point que le géant Blablacar et l’assureur Axa ont décidé de créer en 2018 BlablaSure, une assurance auto à destination des utilisateurs de la plate-forme.

Dans Les Hauts-de-France, 270 000 places ont été proposées au départ de la région cet été, sur le site Blablacar. (Blablacar)
Dans Les Hauts-de-France, 270 000 places ont été proposées au départ de la région cet été, sur le site Blablacar. (Blablacar)

S’il reste encore marginal par rapport aux transports collectifs ou à l’utilisation de la voiture de façon individuelle, le covoiturage ne cesse de gagner du terrain. Dans la Somme par exemple, le conseil départemental a même pour projet l’aménagement d’un réseau de 80 aires de covoiturage pour un montant total de 1,2 million d’euros afin d’encourager cette pratique. Leader mondial du secteur, Blablacar comptait en 2019, 87 millions d’utilisateurs dans 22 pays. En France, les trajets de longue distance ont même atteint le chiffre de 135 000 passagers par jour cette même année. Devant cet engouement croissant, la plate-forme française a décidé de créer en partenariat avec l’assureur Axa BlablaSure, la première assurance auto dédiée à ce nouveau mode de transport.

Une offre adaptée

Entièrement digitalisée, l’offre BlablaSure offre trois niveaux de garantie : tiers et bris de glace, intermédiaire incluant vol et incendie ou tous risques. À partir d’un devis réalisé en ligne, le covoitureur peut choisir son niveau de protection, mais aussi sélectionner l’option “prêt de véhicule et assistance zéro kilomètre”. Si BlablaSure est le premier produit destiné aux covoitureurs, il est en fait la suite logique du partenariat initié dès 2015 entre Axa et Blablacar. Les deux géants proposaient jusqu’ici aux usager un service d’assistance mais aussi une option de rachat de franchise sur les trajets covoiturés. La prolongation de ce service permet notamment aux conducteurs – et aux passagers – de voyager en toute sécurité. Le covoiturage n’étant pas une pratique anodine et il doit être, de fait, signalé à son assureur, surtout s’il s’agit d’un échange marchand. Prêt du volant, protection des passagers, responsabilité en cas d’accident… tout doit être prévu dans le contrat en vigueur.


Une tendance de fond

Dès la réouverture de sa plate-forme début juin, Blablacar a enregistré des demandes de trajets records dans toute la France. À tel point que fin juin, le leader du covoiturage avait permis d’organiser le voyage de 500 000 personnes. Les Hauts-de-France ne font pas exception puisque 270 000 places ont été proposées au départ de la région cet été. Amiens figure d’ailleurs à la deuxième place des villes les plus “covoiturées”. Cet été, les trajets proposés par des utilisateurs de Blablacar ont connu une croissance de 15% par rapport à 2019. Si toute la question est de savoir à quel point cette tendance poursuivra sa croissance après le second confinement, le sujet de l’assurance doit rester plus que jamais une priorité pour les covoitureurs réguliers.