Environnement
Biodéchets : Les Compagnons du compost passent à l'action dans le Saint-Quentinois
Le temps de la réflexion est arrivé à échéance pour les acteurs engagés dans la démarche de réduction et de valorisation des biodéchets, initiée par Les Compagnons du compost et sa chef de file, Morgan Noury, dans le Saint-Quentinois. Les partenaires du réseau se sont retrouvés pour une présentation des pistes de solutions qu’ils espèrent concrétiser rapidement sur le territoire.
La réduction du gaspillage alimentaire et le tri des biodéchets, Morgan Noury, gérante et fondatrice de l’entreprise Les Compagnons du compost en a fait son combat du quotidien. Et que de chemin déjà parcouru depuis le lancement de son activité, seule au démarrage, puis rapidement soutenue dans la démarche par la Région et l’Agglo du Saint-Quentinois.
Inlassablement, avec énergie, enthousiasme et conviction, elle sensibilise, conseille, accompagne collectivités ou professionnels, pèse les restes alimentaires dans les cantines scolaires, informe les consommateurs sur les différentes techniques de compost, à la campagne comme à la ville.
Morgane
Noury a rapidement fédéré et convaincu nombre
d’acteurs engagés,
individuels ou collectifs, d’unir leurs forces autour du projet de
mise en place d’une filière
biodéchets sur le territoire.
La réflexion autour de la recherche de solutions a été organisée sous forme d’ateliers mis en place sur l’année 2023. Le
19 septembre dernier, l’heure de la restitution avait sonné et les
acteurs du réseau se
sont retrouvés
à l’espace Créatis pour
échanger autour de la mise en place « d’une
stratégie commune et efficace ».
Établir des passerelles
Pour rendre les résultats des enquêtes très concrets, l’équipe organisatrice des Compagnons du compost avait mis en place des animations, où cours desquelles les participants découvraient un certain nombre de données chiffrées, interpellés parfois à l’énoncé de certains informations.
Ainsi, dans l’Agglomération du Saint-Quentinois, chaque habitant gaspille en moyenne 31 kilos de denrées alimentaires par an, soit près de 2 360 tonnes pour un coût de collecte estimé à 55 K€. « Cette concertation est l’occasion de changer de paradigme. Si nous travaillons sur les biodéchets, il ne suffit pas déplacer le problème, et de traiter des quantités de déchets. Nous pouvons inventer un autre modèle qui nous fait prendre conscience de l’impact des biodéchets et du gaspillage sur l’environnement et de trouver des solutions à cela », avaient rappelé en préambule les partenaires.
Après presque six
mois d’échanges, les participants aux ateliers ont dégagé des
pistes de solutions : « Un
food truck compost sur le territoire pour réutiliser le compost, une tournée du
vendredi pour récupérer dans les établissements scolaires les
plats préparés non servis, valoriser et redistribuer les
invendus du marché en les transformant en soupe, mettre en place une
plate-forme de compostage pour faciliter l’utilisation du
compost… » Les
Compagnons du compost
espèrent donc entrer rapidement dans la phase suivante, celle de
l’expérimentation !