Bilan de la COP27 à Sharl El-Sheikh : retour sur un sommet décevant
Le rendez-vous mondial climat se clôt sur des avancées, notamment en faveur des pays en développement touchés par des catastrophes climatiques. Les représentants des Hauts-de-France rencontrés sur place ont tenté d’y contribuer par des actions ciblées.
S’il
faut retenir les deux points majeurs de la résolution finale de la
COP27, citons d’abord le maintien de l’objectif de limiter à 1,5
degré le réchauffement climatique ; une position qui avait été
réaffirmée quelques jours plutôt lors du G20 à Bali. Il faut dire
que les pays producteurs de pétrole s’étaient mobilisés durant
cette quinzaine pour rehausser cette limite à deux degrés. Également,
un fonds pour financer les pertes et préjudices à l’attention des
pays vulnérables, attendu depuis 1992, va être créé : une
nouvelle historique. Cette initiative a été portée par l’Union européenne et
tardivement par la France.
Une
COP moins attractive
Mais la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, qui a participé aux négociation sur place, reste déçue par le manque d’ambition de la résolution finale : « Pour réduire les gaz à effet de serre. Il faut aller plus loin, notamment sur les contributions déterminées au niveau national (NDC), sur la sortie des énergies fossiles, et sur la reconnaissance de la position du GIEC comme quoi en 2025, nous devons avoir atteint notre pique de gaz à effet de serre pour l’ensemble de la planète. » Pas d’avancée non plus pour porter l’enveloppe financière annuelle de 83 à 100 milliards de dollars pour financer l’adaptation des pays vulnérables, alors que rien que le coup d’envoi de la Coupe du monde de football coûte 200 milliards de dollars.
Agir
entre deux COP avec Barbara Pompili, députée de la Somme
La députée était envoyée par la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, avec Carlos Bilongo, député du Val-d’Oise, pour suivre l’action du Gouvernement à la COP27. « C’est important de rapporter au Parlement le résultat des négociations, et ce, en-dehors des communiqués de presse du Gouvernement ou de l’analyse des médias. C’est l’occasion de mieux cerner les grands enjeux, notamment sur la finance climat, pour ensuite pouvoir agir au niveau du Parlement entre deux COP sur ces sujets. Je suis aussi là en tant que membre de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui a lancé une initiative sur la gouvernance de l’eau. C’est un lieu passionnant où il y a beaucoup de rencontres. C’est essentiel de pouvoir échanger, les yeux dans les yeux avec ceux touchés dramatiquement par le réchauffement climatique. Une visio ne peut pas remplacer ce genre d’échanges. »