Bienvenue à robot land
Parlez-vous couramment le langage des algorithmes, des databases et autres vocables se terminant par point zéro ? Non ! Il apparaît plus que probable qu’il va falloir s’y mettre et remédier à la chose car pour bon nombre l’avenir de l’humanité passe par l’automatisation à outrance. «Les gouvernements et les entreprises du monde entier devraient s’attacher à fournir les compétences nécessaires à l’utilisation des robots et des systèmes d’automatisation intelligents», assure Milton Guerry, le président de la Fédération internationale de la robotique. «La reprise économique de l’après-coronavirus va accélérer la demande de robotique. Il est nécessaire de mettre en place des stratégies pour préparer le passage vers une économie plus automatisée pour les travailleurs.» Les robots sont nos amis, du moins de l’avis des différents experts (et adeptes) de la robotique au sens large du terme. D’après la Fédération internationale de la robotique, d’ici 2022 le nombre de robots industriels utilisés dans les différentes usines du monde devrait s’élever à environ quatre millions. Ce n’est que la face cachée de l’iceberg ! À coté de cette petite armée d’humanoïdes en puissance, c’est toute une armada robotique, numérique, automatique déjà présente (voire envahissante) dans nos vies professionnelle et privée qui n’attend qu’à progresser. Solutions salvatrices aux maux actuels, le dernier confinement lié à la crise sanitaire l’a démontré, elles s’imposent comme les composantes naturelles de la survie de l’économie et de toute forme d’activité humaine. Exit la simple cohabitation avec l’univers technologique, c’est un genre de «vivre ensemble» qui semble devoir s’imposer. Cette donne entraîne les problématiques de formation des collaborateurs d’entreprises et surtout des générations à venir. «Actuellement, très peu de pays prennent l’initiative d’adapter leurs systèmes éducatifs à l’ère de l’automatisation», assure Saadia Zahidi, chef du programme Éducation, Genre et Travail et membre du Comité exécutif du Forum économique mondial. «Les pays dont la politique en la matière a porté ses fruits ont longtemps mis l’accent sur le développement du capital humain. Certains pays d’Europe du Nord ainsi que Singapour mènent probablement certaines des expériences les plus utiles sur le monde du travail de demain.» Reste les questions purement humanistes et éthiques, mais là aussi la pensée pourrait bien être automatisée. N’est-ce pas déjà le cas ?