Bientôt sur le site de la gare maritime de Boulogne-sur-Mer

Dès Pâques 2019, le site de l’Éperon, qui a vu longtemps accoster les paquebots transatlantiques puis les car-ferries du transmanche, accueillera un vaste complexe de thalassothérapie comprenant deux hôtels, respectivement de 120 (trois étoiles) et 100 chambres (quatre étoiles). Cet investissement (privé) de 52 millions d'euros viendra compléter sur le même site le palais des Congrès et la salle de spectacles que construira, parallèlement, la Ville de Boulogne-sur-Mer.

L’endroit choisi, l’Eperon, est idéalement situé : à l’entrée du port intérieur, face au Centre national de la mer Nausicaa.
L’endroit choisi, l’Eperon, est idéalement situé : à l’entrée du port intérieur, face au Centre national de la mer Nausicaa.

Le promoteur immobilier VIAE et l’institut de thalassothérapie Prévithal se sont associés pour réaliser ce programme qui devrait générer au moins 150 emplois directs dès l’ouverture, sans compter les 450 à 500 emplois durant les seize mois du chantier. Ce gigantesque projet a fait l’objet d’un protocole d’accord signé le 6 juin à l’hôtel de ville par le député-maire Frédéric Cuvillier et les investisseurs.

Le projet boulonnais sera trois plus grand que celui de Donville-les-Bains (dans la Manche) où Prévithal exploite déjà un centre de thalassothérapie qui a accueilli 32 000 clients en 2016. L’ensemble comprendra un hôtel quatre étoiles et un trois-étoiles côte à côte, le premier accueillant le centre de thalasso (spas d’eau de mer chauffée, cabines de soins et d’application de boues…), une salle de séminaires et un restaurant. Le permis de construire sera déposé en juillet.

D.R.

Le protocole a été signé par le député-maire Frédéric Cuvillier (au centre), Thierry de Tournon, président du groupe VIAE, promoteur immobilier, et Franck Lebon (à gauche), président de Prévithal, institut de thalassothérapie.

L’architecte est déjà choisi. Le cabinet Gil Bakhtiar a dessiné ces hôtels en forme de paquebot avec une volonté de faire «moderne» sans tomber dans le «contemporain», tout en gardant à l’esprit le caractère maritime du site. Car, précise Frédéric Cuvillier, «la gare maritime ne sera pas démolie, tout sera construit en surélévation. On s’appuie sur le patrimoine en le valorisant, en plein cœur de ville !». C’est, de surcroît, un retour aux bains de mer dans une ville qui les a vus naître à la fin du XVIIIe siècle, sur un site au riche passé transatlantique et transmanche.

Le tout sera adossé au palais des Congrès et à la salle de spectacles que construira la Ville dans les mêmes délais. En 2019, c’est tout l’axe Liane, et notamment le périmètre autour de Nausicaà et de l’Éperon, qui va se métamorphoser, avec le Grand Nausicaà, les Terrasses de la Falaise, l’extension du port de plaisance au bassin Napoléon, la place de la République et ce nouveau complexe !

D’autres projets à venir. «Nous avons été particulièrement séduits par la dynamique de cet axe Liane voulu par la communauté d’agglomération du Boulonnais, par le nouveau Nausicaà, par le centre de spectacles et de congrès, et par d’autres projets qui seront annoncés prochainement, expliquent Franck Lebon, président de Prévithal, et Marie-Claire Taillis, directrice de l’établissement de Donville-les-Bains. Nous venons compléter ces offres. Autre avantage : on ne pas être plus proche à la fois de la mer et du centre-ville. Nos clients veulent être à proximité des commerces, des musées, des restaurants…» «On peut estimer qu’un euro dépensé pour la thalassothérapie entraîne un euro dépensé dans les commerces du centre-ville»,ajoute Thierry de Tournon, président du groupe de promotion immobilière VIAE.

D.R.

L’endroit choisi, l’Eperon, est idéalement situé, à l’entrée du port intérieur, face au Centre national de la mer Nausicaà.

D’ores et déjà, les professionnels de l’emploi et de la formation s’apprêtent à rechercher les profils désirés. Les postes proposés sont très divers : hôtesses d’accueil, restauration, femmes de chambre, éducateurs sportifs, maîtres nageurs, esthéticiennes, kinésithérapeutes, commerciaux… Bien sûr, la pratique des langues étrangères est appréciée des associés qui comptent profiter de leur proximité avec les clientèles britannique et belge.