Axe Seine : Le gaz vert bientôt utilisé pour le transport fluvial ?
À l'initiative de GRDF, une soixantaine d'acteurs publics et privés de l'Axe Seine se sont réunis pour aborder la question de la navigation au gaz vert sur la Seine, avec comme principal objectif de réduire l'émission de particules fines.
À bord du Lutèce à Rouen, une soixantaine de professionnels travaillant autour de l'Axe Seine se sont réunis autour d'un thème "Naviguer au gaz vert : une solution de décarbonation pour le transport fluvial et l’axe Seine", à l'invitation de GRDF.
Acteurs publics comme VNF et HAROPA Ports, et privés du transport fluvial de personnes et de marchandises, énergéticiens, collectivités territoriales de Normandie et d’Ile-de-France, bureaux d’études et d’ingénierie ont échangé sur la possibilité à court et moyen terme de remplacer dans le transport fluvial le diesel par du gaz vert (biométhane), une énergie renouvelable provenant de déchets organiques et d’effluents d’élevages.
Le principal gestionnaire de réseau de distribution de gaz en France mise sur le gaz vert, pour assurer la transition écologique, notamment pour la mobilité fluviale afin de permettre aux entreprise "de faire baisser leur empreinte, mais aussi de réduire leurs coûts d'exploitation", assure GRDF.
Le Département de la Seine-Maritime
lance une expérimentation
À titre d'exemple, le Département de la Seine-Maritime veut expérimenter la propulsion au gaz naturel pour ses bacs fluviaux et maritime dès 2025. Pour cela, la collectivité fera des essai en retrofit sur le bac n°20 (Petit-Couronne - Val-de-la-Haye). L'entreprise Slop Normandie, qui exploite deux bateaux pour la récupération des déchets sur les ports de Rouen et Paris a quant à elle également choisi de recourir à une motorisation hybride électricité/biogaz dans le cadre d’un projet de construction d’une nouvelle barge en 2025.
Avec les projets de production de gaz vert le long de l'Axe Seine, près de 3 400 poids-lourds et 300 bateaux retrofités pourraient être alimentés. Le gaz vert peut aussi bien alimenter des bateaux, des camions, des bennes à ordures, des bus que les chaudières des particuliers. Une raison de plus pour GRDF de développer le biométhane.