BGE Oise : couveuses, mode d’emploi

Comme sur ses trois autres sites de Creil, Compiègne et Clermont, BGE Oise organisait fin septembre à Beauvais des portes ouvertes à la découverte des couveuses d’entreprises. Parce que le seul risque en couveuse, c’est de réussir !

Se former au métier de chef d’entreprise et aux outils de gestion, se professionnaliser au plan commercial et valider son envie de créer, c’est possible, en toute sécurité, dans la couveuse C2ER.
Se former au métier de chef d’entreprise et aux outils de gestion, se professionnaliser au plan commercial et valider son envie de créer, c’est possible, en toute sécurité, dans la couveuse C2ER.

 

Se former au métier de chef d’entreprise et aux outils de gestion, se professionnaliser au plan commercial et valider son envie de créer, c’est possible, en toute sécurité, dans la couveuse C2ER.

Se former au métier de chef d’entreprise et aux outils de gestion, se professionnaliser au plan commercial et valider son envie de créer, c’est possible, en toute sécurité, dans la couveuse C2ER.

Permettre de tester une activité entrepreneuriale en taille réelle, avant de se lancer dans la création effective, c’est la vocation des couveuses d’entreprises régies par la loi pour l’initiative économique d’août 2003. Anciennement dénommée Le Roseau, BGE Oise a créé en 2008 une structure dédiée à cette activité, C2ER, qui a déjà accompagné près de 500 entrepreneurs à l’essai (EAE). Pour mieux faire connaître tous les avantages de cette formule, des portes ouvertes étaient organisées sur tout le département et animées à Beauvais par les chargés de mission Manuel Rodrigues et Vincent Dolet, devant une quinzaine de «couvés» potentiels. Demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux, salariés à temps partiel, retraités ou encore fonctionnaires, les porteurs de projet doivent présenter un dossier détaillé et chiffré devant une commission mensuelle : s’ils sont acceptés, ils signent un contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE) qui détermine leurs droits et obligations.

Un chemin vers l’autonomie
Concrètement, la structure de la couveuse procure à l’entrepreneur à l’essai un hébergement juridique et comptable : l’EAE utilise le numéro de Siret de C2ER, qui prend en charge pour lui une assurance responsabilité civile, valide sa comptabilité et s’occupe des déclarations légales (TVA et CET, ex-taxe professionnelle). Chaque mois, un chargé de mission rencontre l’entrepreneur à l’essai pour faire avec lui un point d’avancement de son activité, rapporté à un plan d’actions clairement définies en matière de chiffre d’affaires visé, de développement de clientèle, etc. Des ateliers collectifs sont régulièrement programmés, sur des thèmes comme la prospection, l’argumentaire, le marketing… Enfin, C2ER fait bénéficier ses publics de l’ensemble de son réseau. « Cela contribue à rompre l’isolement du créateur, à mutualiser les informations et les compétences, à développer des partenariats, voire des affaires, y compris entre porteurs de projet », détaille Vincent Dolet. « Mais pour toutes ces prestations, nous ne sommes pas des éducateurs, nous guidons mais c’est vous qui faites, vous devez prouver votre détermination à acquérir les moyens de votre autonomie », insiste Manuel Rodrigues auprès des candidats à la couveuse.

Commerce, services, projets innovants…
Quasiment toutes les activités sont acceptées en couveuse, à l’exception – et c’est bien compréhensible – de celles qui nécessitent un investissement trop lourd au démarrage ou des professions libérales réglementées nécessitant l’inscription à un ordre. De même, des activités impliquant une garantie décennale comme le bâtiment ou des baux commerciaux de type 3/6/9 sont exclues. Car l’admission en couveuse est limitée dans le temps : le contrat initial de douzemois peut être renouvelé deux fois, un total de trentesix mois rarement atteint. « Normalement, au bout d’un an on a une vision claire de son projet et soit on se lance, soit on change de voie », constate Manuel Rodrigues. Les entrepreneurs à l’essai exercent des métiers de négoce professionnel, de commerce ambulant, de services aux entreprises ou aux particuliers, de nouvelles technologies, etc. Tout en testant leur activité en couveuse, ils continuentde percevoir leurs revenus (indemnités ou salaire) mais ils doivent s’acquitter auprès de C2ER d’une commission égale à 10% du chiffre d’affaires (ou de la marge pour les activités de négoce), avec un minimum de 30 euros par mois. Une contribution largement compensée par les avantages, selon les trois entrepreneurs à l’essai venus témoigner de leur expérience, Laurence qui propose des soins énergétiques, Jean-Christophe et ses services de sécurité, ou Fabienne qui vend des produits cosmétiques et s’exclame : « En couveuse, le seul risque que l’on court, c’est de réussir ! »