Bertrand Petit, nouveau président du SMLA
Après les dernières élections, les cartes ont été rebattues dans l’Audomarois avec l’émergence d’un tandem François Decoster-Bertrand Petit, le premier au centre droit de l’échiquier politique, le second au centre gauche. Conseiller général et président du CRT du Pas-de-Calais (Conseil régional de tourisme), le maire de Saint-Martin-au-Laërt est devenu premier vice-président de la CASO et président du SMLA, Syndicat mixte Lys-Aa, le Pays de Saint-Omer. Rencontre.
La Gazette. Parmi vos différentes fonctions, laquelle vous tient le plus à cœur ?
Bertrand Petit. J’aimerais commencer notre entretien par l’actualité, la Maison du marais est ouverte au public depuis le 1er juillet. C’est un bâtiment emblématique réalisé grâce à la CASO, maître d’ouvrage. Entrée du marais très proche du centre-ville et de l’Office de tourisme, elle est aussi le trait d’union entre les villes de Saint-Omer et Saint-Martin-au-Laërt. Concernant l’équipement et son montant – sept millions d’euros –, 70% ont été subventionnés (Etat, Feder, Région, Département, Adème). Le coût du foncier a été lourd : cinq millions d’euros.
Autre actualité récente, votre présidence du SMLA à l’unanimité des cinq présidents…
Le SMLA, ou le Pays de Saint-Omer, regroupe 93 communes pour 130 000 habitants. En 1997, à sa création, ce syndicat n’avait qu’une seule compétence, le traitement des déchets. Depuis, l’élargissement de ses domaines d’activité en fait un centre de décision important. Ses nouvelles prérogatives et réalisations − le SCOT du Pays de Saint-Omer, le PLDE (plan local de développement économique), le plan climat (trames verte et bleue…), l’économie sociale et solidaire, etc. − sont contractualisées avec la Région. Nous bénéficions d’une belle enveloppe pour le territoire et ses cinq EPCI. A noter que la CCC Fruges est reprise dans notre SCOT (schéma de cohérence territoriale).
Vous n’êtes pas un chaud partisan de la prochaine réforme territoriale…
Pour plusieurs raisons, je suis attaché aux Départements. Le Pas-de-Calais, grâce à la stratégie économique du président actuel et de Roland Huguet, son prédécesseur, est très bien géré. Dominique Dupilet a instauré des Maisons du Département décentralisées, proches des communes et de leurs habitants. Elles permettent des décisions rapides par des gens du terrain et elles créent du lien social. Ce lien est aussi l’apanage du Conseil général qui consacre 70% de son budget à l‘action sociale, action capitale dans notre département. L’économie évoquée par la réforme annoncée est peanuts et aléatoire.
Par contre, vous êtes un fervent laudateur des fusions de communes de l’Audomarois….
C’est le sens de l’Histoire. Voyez le Grand-Dunkerque, les anciennes communes conservent leur nom (Rosendaël, Malo….) et ont chacune une mairie décentralisée. Les anciens maires de Saint-Omer (Saint-André et Delvaux) étaient favorables à un rapprochement avec Saint-Martin-au-Laërt, mais mon prédécesseur, Charles Lamarre, non. A un moment ou un autre, on n’y échappera pas.