Beefid digitalise les centre-villes

«L’idée est venue en 2014, à l’époque on travaillait dans le data pour de grandes enseignes.», explique Christophe Rezenthel, cofondateur de Beefid. Les deux dirigeants font alors le constat de la problématique du commerce de proximité, à bout de souffle face à la concurrence d’internet et des grands centres commerciaux. Si les villes s’efforcent de renverser cette tendance à coup de plan d’urbanisation, «d’un point de vue digital, les petits commerçants ne sont pas forcément épaulés». La société est née sur fonds propres, avec l’idée de réduire les coût de production en centralisant et optimisant les procédés. Elle a démarré la commercialisation de sa solution en début d’année et compte aujourd’hui une quarantaine de commerçants sur la plateforme. «EuraTechnologies a un partenariat avec Microsoft, cela nous a paru évident de nous y installer pour profiter de leur réseau».

Une vitrine interactive

«L’application mobile permet de scanner la carte de fidélité sur le portable d’un client». Des cartes physiques peuvent également être commandées en cas de besoin. Par ailleurs, le client peut être affilié à plusieurs programmes de fidélité de différents détaillants sur son application. Outre la fidélisation, le consommateur a accès aux actualités du commerçant sur l’application. Le détaillant a également la possibilité d’envoyer des notifications et SMS ciblés. «On ne fait pas de pression marketing, il est possible de désactiver cette fonction» ajoute Vianney Lemaire cofondateur de la société. La start-up ne propose pas d’envoi de mail, «le commerçant n’a pas le temps de les écrire et le taux d’ouverture est bas». Autre paramètre, le jeu concours que le négociant organise lui-même. Il décide de plusieurs paramètres comme «le titre du jeu ou les lots, l’intégralité de ses clients sur Beefid pourront le voir. Il suffit ensuite scanner le téléphone d’un client pour enregistrer le vote». Outre ces fonctionnalités, l’application met à disposition des statistiques sur les ventes et une cartographie des clients (âge, sexe, fréquentation…). «Le commerçant peut mesurer l’impact de ses actions et définir une stratégie», souligne Christophe Rezenthel. La totalité des services et l’accompagnement du commerçant tout au long de la digitalisation est facturé 300 € par an. Aujourd’hui, la solution que Beefid propose est à l’état de production. «On est en train de l’affiner pour que le prix soit intéressant», indique Vianney Lemaire. Des contacts ont d’ores et déjà été pris avec des investisseurs. «Quelques recrutements sont à prévoir», ajoute-t-il. À terme, l’objectif est de se développer sur toute la France.