Beauvais – Compiègne : un partenariat renforcé

Depuis 2008, élus et chefs de services des villes de Beauvais et Compiègne ainsi que de leurs communautés d’agglomération respectives se rencontrent régulièrement. Pour monter des projets communs et enrichir mutuellement leurs pratiques.

Tous deux sénateurs, maires et présidents d’Agglo, Caroline Cayeux et Philippe Marini rapprochent leurs énergies pour optimiser leur action.
Tous deux sénateurs, maires et présidents d’Agglo, Caroline Cayeux et Philippe Marini rapprochent leurs énergies pour optimiser leur action.

 

Tous deux sénateurs, maires et présidents d’Agglo, Caroline Cayeux et Philippe Marini rapprochent leurs énergies pour optimiser leur action.

Tous deux sénateurs, maires et présidents d’Agglo, Caroline Cayeux et Philippe Marini rapprochent leurs énergies pour optimiser leur action.

A la Maladrerie Saint-Lazare de Beauvais fin septembre, une soixantaine de responsables se réunissaient pour travailler ensemble sous la présidence de Caroline Cayeux et Philippe Marini : des élus des villes de Beauvais et de Compiègne, des maires de communes adhérentes aux communautés d’agglomération du Beauvaisis (CAB) et du Compiégnois (ARC), mais aussi des chefs de services des différentes structures. « L’objectif de ces rencontres annuelles, dont c’est aujourd’hui la sixième édition, est de partager, d’échanger, de s’enrichir les uns les autres par nos expériences et nos réflexions qui peuvent se rejoindre », expliquait la sénatrice Caroline Cayeux, maire de Beauvais et présidente de la CAB. « Maintenant, les collègues se connaissent bien domaine par domaine, et ils continuent à communiquer entre eux en dehors de ces rencontres formelles pour faire avancer les choses », confirmait Philippe Marini, sénateur-maire de Compiègne et président de l’ARC. « Nos priorités sont les mêmes », argumentent de concert Caroline Cayeux, avec les 58 000 habitants de la ville-préfecture et 82 000 sur les 31 communes de l’Agglo, et Philippe Marini, dont la ville-centre compte 45 000 habitants pour 75 000 sur les 15 communes de l’ARC, auxquelles une seizième devrait se joindre l’année prochaine. Dynamiser les coeurs de ville La première des préoccupations communes concerne la revitalisation des centres villes. Pour chacune d’elles, des équipements “locomotives” sont au programme, à un degré plus ou moins avancé : le futur centre commercial du Jeu de paume à Beauvais, et la création à Compiègne d’une galerie marchande sur la place du marché, s’accompagnant de la restructuration du cinéma en véritable centre culturel. Mais ces efforts sur les centres s’accompagnent d’actions volontaristes pour désenclaver les quartiers sociaux construits dans les années 70, que Philippe Marini qualifie de « quartiers du mal-vivre » : Le Clos des Roses de la ville impériale, le quartier Saint-Jean à Beauvais, font l’un comme l’autre l’objet de plans de réhabilitation importants soutenus par l’agence nationale de rénovation urbaine (ANRU).

Efficacité accrue… et économies !
Dernier axe de travail des collectivités : la mutualisation des services de chaque ville-centre avec sa communauté d’agglomération. « A Beauvais, nous l’avons fait assez rapidement du fait du départ du directeur général de l’Agglo, dont les missions ont été confiées à celui de la ville », explique Caroline Cayeux. Direction des ressources humaines, services financiers, transports, communication,… ont été très vite communs aux deux structures. « A Compiègne, le processus a été plus progressif », témoigne Philippe Marini. D’abord les marchés publics, puis le bureau d’études des voiries ont été mutualisés. L’instruction des permis de construire est désormais regroupée, de même que l’informatique et la communication. Avec pour objectif une meilleure efficacité, mais aussi une optimisation budgétaire : « Les dotations de l’Etat vont être gelées en 2013, on nous annonce de sévères réductions pour 2014 et encore plus drastiques pour 2015 », détaille Philippe Marini, soulignant que parallèlement, les conditions d’accès aux prêts bancaires se sont durcies tandis que les taux augmentent. « Et nous voulons avant tout ne pas sacrifier les investissements, tant ceux de la ville que ceux de l’Agglo, pour préserver les emplois générés par les nombreux chantiers de fin de mandat », insistent les maires.
Compiègne et Beauvais main dans la main : c’est déjà une réalité pour le partenariat en matière d’enseignement supérieur entre l’institut beauvaisien LaSalle et l’UTC, pour la préfiguration de la scène nationale du Théâtre de l’Oise ou pour le derby de football. En attendant une étape du Tour de France à laquelle les élus travaillent activement. Avec une course contre la montre entre les deux agglomérations : le temps presse…