Bâtiment : La préfète, les gestes barrières et la reprise d’activité...
Josiane Chevalier, la préfète de la région Grand Est était sur le terrain le 22 juin dernier sur un chantier de Bouygues Immobilier à Strasbourg dans le quartier de la Meinau. Accompagnée par Maurice Karotsch, le président de la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) Grand Est, elle a pu se rendre compte des différentes mesures mises en œuvre pour assurer le respect des gestes barrières sur les chantiers et l’importance de relancer réellement l’activité du secteur.
EPI pour Équipements de protection individuelle ! Jamais dans l’univers du bâtiment, ils n’auront autant été aussi importants que pendant la période actuelle. Histoire de prendre la température de la bonne application des gestes barrières sur les chantiers, notamment lors des périodes de coactivité de plusieurs entreprises, Josiane Chevalier, la préfète de la région Grand Est, s’est rendue le 22 juin dernier à Strasbourg dans le quartier de la Meinau sur un chantier de Bouygues Immobilier. «Nous avons su construire une relation de confiance avec l’ensemble des acteurs économiques qui nous a permis d’affronter une situation inédite et très anxiogène dans sa forme et sa longueur. Les règles ont dû évoluer quotidiennement pour nous permettre de construire le meilleur guide possible (celui des bonnes pratiques réalisées avec l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics) pour soutenir le secteur du bâtiment extrêmement important pour l’économie. Il nous fallait aussi redonner confiance aux salariés, même si la mise en place des mesures barrières a eu un coût et a nécessité une réorganisation du travail que la profession a su assurer», précise la représentante de l’État. Des gestes barrières vitaux même si leur mise en application peut être parfois perçue comme une contrainte pour les opérateurs sur le terrain.
Mise en commun des moyens
«Il nous faut continuer à faire prendre conscience à nos artisans que la Covid-19 est toujours présente. Nous avons eu un décès dans la profession des peintres sur le Bas-Rhin, il ne faut pas l’oublier», explique Maurice Karotsch, le président de la Capeb Grand Est. «Nous devons prendre les mesures de prévention qui s’imposent pour nos collaborateurs pour continuer à travailler mais aussi pour restaurer la confiance de nos clients surtout les particuliers afin d’éviter un automne noir qui risque de nous surprendre si la reprise n’est pas au rendez-vous. Nous avons pu compter sur les services de l’État tout au long de cette crise sanitaire, ce qui nous a permis d’éviter le pire.» Le message semble donc être nécessaire à marteler. «Les gestes barrières sont nécessaires mais il faut aller plus loin en termes d’organisation pour limiter les efforts. Il vaut veiller à la mise en commun des moyens de manutention», assure Jacques Balzer, ingénieur conseil pour le secteur du BTP au sein de la Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail) Alsace-Moselle. Reste que si les mesures et les gestes barrières apparaissent être rentrés dans les mœurs de la grande majorité des professionnels, il n’en demeure pas moins que leur situation économique dépend désormais du niveau de la reprise des chantiers. Si les choses apparaissent aller dans le bon sens pour certains, «80 % des nos compagnons sont à nouveau présents sur tous nos chantiers du Grand Est», assure Florence Hauvette, directrice régional Bouygues Immobilier, les professionnels du secteur se mobilisent pour relancer l’activité. La préfecture de région, le Conseil régional Grand Est, l’OPPBTP et la Capeb Grand Est viennent de lancer une campagne de communication Post-Covid 19 à destination du grand public. Objectifs : restaurer la confiance et encourager les particuliers et les entreprises à ouvrir leurs portes aux artisans.
Emmanuel VARRIER