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Bâtiment : la FFB alerte sur la hausse des coûts des matières premières
Effet inattendu de la crise sanitaire, les professionnels du bâtiment subissent une hausse des coûts des matières premières et des problèmes d'approvisionnement. Des difficultés qui concernent toutes les entreprises du secteur et qui auront un impact sur la commande publique.
« C'est un choc pour toute la profession et un effet que nous n'avions pas du tout anticipé », dénonce Éric Hermet, président de la Fédération française du bâtiment (FFB) dans l'Aisne. Deuxième effet inattendu de la crise sanitaire – et économique – les coûts des matières premières a augmenté depuis la mi février et la profession constate également des difficultés d'approvisionnement pour certaines d'entre elles.
« La hausse des prix concerne tous les matériaux, que ce soit le cuivre, l'acier, le PVC, les composants électroniques et même le bois. Elle impacte donc toutes les typologies d'entreprises du secteur, du petit artisan indépendant à la PME », précise le président de la FFB02. « C'est vraiment la jungle et la situation nous met en porte-à-faux avec les donneurs d'ordre ».
Dans un courrier adressé à Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des finances, la FFB demande la réactivation des ordonnances mises en place durant le premier confinement permettant d'annuler les pénalités de retard et le recours à l'indexation pour les marchés publics.
« Nous adressons également un message aux clients du BTP, bailleurs sociaux, communautés d'agglomérations, départements, régions et même particuliers : il nous faut trouver un terrain d'entente ! », argue Éric Hermet, qui pointe des hausses allant jusqu'à +40 à +50% pour des matériaux comme l'acier de structure.
Un risque de pénurie
En plus de cette hausse des coûts, qui risque d'entraîner de grosses difficultés financières, les entreprises sont par ailleurs confrontées à des problèmes d'approvisionnement pour certaines matières premières. « Cela entraîne inéluctablement des retards sur les chantiers. Et pour certains matériaux, comme pour le bois par exemple, nous craignons fortement une pénurie », poursuit le président de la FFB02.
« Il y a actuellement deux à trois mois de délai pour l'acier contre trois semaines habituellement. Nous avions été l'un des premiers secteurs à reprendre notre activité après le premier confinement et nous nous réjouissions de la situation mais actuellement nous sommes très préoccupés , conclut Éric Hermet.