Baromètre Arthur Loyd : derrière les chiffres
Arthur Loyd, professionnel de l’immobilier d’entreprises, vient de faire paraître son traditionnel baromètre sur l’attractivité et le dynamisme des métropoles de l’Hexagone. Troisième en 2018, cinquième en 2019, la Métropole du Grand Nancy chute cette année à la dixième place au classement 2020 des métropoles de taille intermédiaire. Inquiétant ? Tout est relatif…
Troisième en 2018, cinquième en 2019 et aujourd’hui dixième ! La Métropole du Grand Nancy affiche cette position dans le baromètre 2020 du professionnel de l’immobilier d’entreprises Arthur Loyd dans la catégorie des métropoles intermédiaires (de 200 à 500 000 habitants) derrière : Le Mans, Reims, Angers, Bayonne, Dijon, Clermont-Ferrand et le trio de tête : Tours, Orléans, Brest. Si l’on voulait rapidement résumer, on pourrait tout simplement dire que la descente continue et que l’attractivité n’est plus au rendez-vous. Cela serait aller un peu vite en la matière même si sur certains critères comme le taux de chômage, le taux de créations d’entreprises ou encore le dynamisme démographique, d’autres métropoles de l’Hexagone affichent des résultats un peu plus probants. Reste que cette prise de température à l’instant T semble nécessiter une certaine pondération.
Trou d’air…
«Il est nécessaire de relativiser ! Si l’on prend juste la catégorie Immobilier Tertiaire et Accueil des entreprises, on voit que la Métropole du Grand Nancy arrive dixième sur dix-huit. L’explication est simple. Les chiffres pris en compte sont ceux de 2019 et après une période faste et forte les années passées en termes de sortie d’immeubles et de commercialisation, les programmes neufs ont logiquement marqués une pause que cela soit dans le quartier des Rives de Meurthe ou encore à Nancy Grand Cœur», explique Benjamin Brillaud, consultant Commerce et Bureaux à l’agence de Nancy d’Arthur Loyd Lorraine. 2020, aujourd’hui en cours, ne devrait pas vraiment changer la donne même si certaines opérations sont, ou sont en train de se concrétiser, et vu le climat conjoncturel actuel le classement de l’année prochaine pourrait bien être de la même veine. «À ce petit trou d’air s’ajoute le fait que d’autres métropoles de l’Hexagone ont, elles, connu l’an passé plusieurs programmes dynamiques, ce qui peut expliquer, en partie, la position de la Métropole du Grand Nancy dans l’édition 2020 de notre baromètre», continue Benjamin Brillaud. Cette explication pourrait également s’appliquer à la métropole voisine messine qui se retrouve cette année à la quatorzième place dans la même catégorie des métropoles intermédiaires. Dans la catégorie «Capital Humain et Innovation», la Métropole du Grand Nancy est en queue de peloton avec une treizième place sur dix-huit tout comme la métropole messine (15e sur 18). Seule note positive émanant de ce baromètre : la qualité de vie. La Métropole du Grand Nancy arrive quatrième sur dix-huit (celle de Metz est à la quatorzième place). Il fait donc bon vivre à Nancy, reste encore à le faire savoir (notamment aux investisseurs potentiels). Attractivité, quand tu nous tiens…