Barbara Pompili confirme le projet de parc éolien off-shore au large de Dunkerque

En visite à Dunkerque le 10 mai dernier, la ministre de la Transition écologique a confirmé le projet de parc éolien off-shore à une dizaine de kilomètres au large de Dunkerque, dont la mise en service est prévue en 2027 avec une capacité de production de 600 MW.

En présence de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et de Patrice Vergriete, maire de Dunkerque, les représentants d'EMD et de RTE, maîtres d'ouvrage, se sont engagés à poursuivre le projet de champ éolien off-shore. qui doit voir le jour en 2027 au large de Dunkerque.
En présence de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et de Patrice Vergriete, maire de Dunkerque, les représentants d'EMD et de RTE, maîtres d'ouvrage, se sont engagés à poursuivre le projet de champ éolien off-shore. qui doit voir le jour en 2027 au large de Dunkerque.

Les collectifs de citoyens qui s’étaient ligués contre le projet n’auront finalement pas eu gain de cause. Cinq mois après la fin du débat public, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a apporté un soutien sans faille à La société Eoliennes en mer de Dunkerque (EMD), consortium emmené par EDF renouvelables, qui a remporté en 2019 l’appel d’offres lancé par l’Etat pour la construction d’un parc éolien off-shore au large de Dunkerque. Elle a, au passage, rejeté toute idée de référendum local réclamé par de nombreux partis politiques de tous bords. 

«On ne va pas commencer à demander un référendum à chaque fois qu'on a un projet qui est en cours d'achèvement», a-t-elle tranché, avant de lancer un plaidoyer en faveur de l'éolien offshore, «vital dans une logique de décarbonation, une énergie très compétitive et incontournable pour atteindre l'objectif de 40% d'énergie renouvelable dans notre mixe électrique en 2030». Tout en assurant «avoir entendu les interrogations émises à l'automne 2020 auprès de la Commission nationale du débat public».

Plus de 850 emplois directs en phase de construction

Dans la foulée des propos de la ministre, EMD et RTE (Réseau de transport d’électricité) qui sera chargé du raccordement au réseau électrique terrestre, ont annoncé, sans surprise, leur décision de poursuivre le projet. Attentives aux inquiétudes environnementales soulevées, les deux parties se sont engagées à renforcer les mesures en faveur de la biodiversité et à faire réaliser une étude d’impact environnemental conjointement par des associations naturalistes locales et l’Institut royal de sciences naturelles de Belgique. 

Elles assurent également veiller à l’intégration paysagère du futur site. En ce sens, elles ont indiqué que l’implantation des premières éoliennes a été reculée de 9 à 11,4 km des communes littorales à l’est de Dunkerque, soit un éloignement de plus de 25% par rapport à la zone proposée à l’appel d’offres.

Ce parc éolien d’une surface d'environ 50 km² sera situé en bordure des eaux territoriales belges. Il devrait être composé de 46 éoliennes, hautes de 225 à 300 mètres, pour une capacité de production de 600 MW, ce qui représente la fourniture en électricité renouvelable d’un million de personnes à un coût de 44 euros/MWh. Sa mise en service est prévue en 2027, pour une durée d'exploitation de 30 ans. Il sera le 7e parc éolien off-shore en France. 

En phase de construction, il doit mobiliser plus de 850 emplois directs et trois fois plus d’emplois indirects et induits en France et en Europe. En phase d’exploitation, une cinquantaine d’emplois locaux directs et pérennes sera créée, notamment pour la future base de maintenance dont l’installation est prévue sur un terrain du port de Dunkerque.