Art de vivre

Axiom : les montres historiques made in Meuse

Rachetée en 2022 par Loïc Alif et Samuel Pasquier, la marque Axiom spécialisée dans la conception de montre militaire a créé l’événement en 2024 avec trois modèles inédits imaginés à Bar-le-Duc.

© Guillaume Ramon
© Guillaume Ramon

Ne pas raconter, ni même montrer l’histoire, mais la porter. C’est le concept imaginé par Loïc Alif, gérant de la bijouterie les 2 Barbeaux et Samuel Pasquier, horloger qui se sont associés pour cette aventure empreinte d’histoire. Tous deux sont les propriétaires de la marque Axiom depuis deux ans.
À l’approche des commémorations des 80 ans du débarquement et de la libération de Bar-le-Duc, ils ont eu l’envie de contribuer à cet hommage national en créant trois montres qui renferment un morceau d’histoire certifié. Trois modèles ont été imaginés. Le premier célèbre la France et l’armée de terre avec un morceau de carrosserie d’un GMC Williams importé et immatriculé en France en 1942. Le second, l’armée de l’air anglaise, avec un fragment du fameux Spitfire et le dernier, l’Allemagne et son Unterseebot, l’ancêtre du sous-marin. Chaque série a sa propre identité couleurs et ses spécificités. Pour ce projet inédit, leur volonté était de célébrer les valeurs et les savoir-faire du made in France. Ils ont fait appel à des spécialistes en fabrication pour le mouvement mécanique à remontage automatique ou encore à un maroquinier pour le bracelet de force en cuir. Eux assurent la conception, l’assemblage ou encore le contrôle des pièces.

Il leur aura fallu un an de travail entre leur idée de départ et la création des trois prototypes avec une exigence : produire à moins de deux mille euros une série limitée innovante et d’excellence française.

Série limitée à 135 modèles

Ces modèles n’ont pas été imaginés pour être exposés ou conservés à l’abri, mais bien portés au quotidien avec un mécanisme robuste, un verre en saphir bombé, une couronne vissée, et une étanchéité assurée ; rien n’a été assurée. En choisissant un modèle massif et non plaqué, la montre se patinera avec le temps et en fera un modèle unique. Le 8 juin dernier, la commercialisation était lancée autour d’une prévente. Quant aux montres, elles ont été expédiées aux heureux propriétaires juste avant Noël.
45 modèles pour les trois séries ont été produits. La moitié a d’ores et déjà été vendue en France et à l’étranger. La prochaine étape sera d’exporter dans différentes bijouteries ces trois modèles inédits meusiens, dans des lieux stratégiques que ce soient en Normandie ou encore en Île-de-France. «L’enjeu est de transmettre un bout d’histoire, de rappeler que derrière ces objets, ce sont des femmes et des hommes qui sont tombés.» Un engagement historique et citoyen assumé par ces deux jeunes professionnels installés en Meuse où la mémoire de Verdun n’est jamais bien loin.