Social media

«Avoir une stratégie sur les réseaux sociaux, c'est indispensable»

Il y a 10 ans, quand Lionel Damm et Jean-Luc Synave créaient l'agence On prend un café, les réseaux sociaux n'avaient pas l'ampleur d'aujourd'hui. Le social media, véritable arme massive de communication des marques, est devenu une porte ouverte pour une meilleure connaissance de leurs consommateurs.

"Ce n'est pas le moment de mettre fin aux budgets communication" assure Lionel Damm.
"Ce n'est pas le moment de mettre fin aux budgets communication" assure Lionel Damm.

Désormais, l'agence roubaisienne a pris le nom d'OP1C. Mais son cœur d'activité reste le même : aider les marques à utiliser les réseaux sociaux pour développer leur communication et générer du chiffre d'affaires. «Quand on a créé OP1C en 2009, les réseaux sociaux ont clairement pris un virage : ce n'était plus qu'un phénomène de geek mais une vraie explosion. Facebook a pris également davantage de poids et les marques ne savaient pas forcément appréhender ces nouveaux usages et espaces» se rappelle Lionel Damm. L'ancien blogueur décide donc de s'adresser à de grands comptes. Aujourd'hui 80% des clients de l'agence sont en Hauts-de-France. Bien évidement, gérer ses réseaux sociaux va bien au-delà de créer de simples posts... En France, on compte 45 millions d'internautes, 30 millions d'utilisateurs de Facebook et 20 millions sur Instagram. «Avoir une stratégie sur les réseaux sociaux, c'est indispensable. Et cette année, le digital a été l'un des premiers liens de connexion des français. Mais attention, on ne s'ouvre pas sur un nouveau monde parce qu'on est présent sur les réseaux sociaux. Il faut avant tout comprendre qui sont ses clients et quels sont les objectifs.» Parce que l'immédiateté des réseaux sociaux implique une relation directe et sans filtre avec les consommateurs. «Les marques ont donc appris à être proches de leurs utilisateurs, au-delà d'un simple service client. C'est une démarche d'ouverture.» Mais qui n'est pas uniquement l'apanage des grands groupes. Si chaque entreprise est différente en fonction de sa propre avancée digitale et de sa stratégie, elle reste experte de ses clients et de ses produits. «Depuis mars, les TPE/PME ont gagné en maturité digitale : elles ont mis en place le paiement en ligne, le click and collect... Les internautes s'y sont aussi adaptés.» La pire des erreurs reste finalement, de vouloir toucher tout le monde.

Co-travailler l'objectif avec la marque

Pour autant, Lionel Damm le répète : il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Adopter une stratégie sur les réseaux sociaux ne signe pas la mort de la publicité print ou télévisuelle. «Les messages ne sont pas les mêmes selon les supports. Les marques ont montré leur intérêt dès la rentrée 2020. En cas de crise, il vaut mieux être actifs et ne pas s'arrêter de communiquer car il faut du temps pour construire une image. C'est parfois difficile de faire comprendre que les stories, c'est éphémère et instantané mais que la succession de l'ensemble de cette instantanéité crée le lien.» Derrière, l'envie de capter l'attention de l'utilisateur pour lui adresser des messages qui lui parlent.

Du contenu... mais pas que !

Production de contenus (vidéos, photos, images...) mais aussi formation, OP1C compte une trentaine de collaborateurs. «Ce n'est pas parce qu'on publie du contenu qu'on sait faire des réseaux sociaux pour une marque. La discipline n'est pas simple, demande de vraies compétences et une stratégie de fonds» rappelle le fondateur. Si le marché global de la communication risque de subir la crise, les investissements digitaux ne devraient pas être revus à la baisse.