Avec Start’n’Go les permis se passent pied au plancher

Constance Labaëre n’était pas faite pour les études. Le baccalauréat en poche, elle se rend rapidement compte que l’université ne lui convient pas. «C’est à cette période que j’ai pris mon indépendance, j’ai quitté la maison familiale et commencé à travailler.»
Après quelques mois à un poste de vendeuse dans une enseigne spécialisée dans les produits surgelés, elle cherche une formation qui lui permettrait d’avoir un travail intéressant. «J’ai été aidée dans mes démarches par le DRH de mon employeur, il m’a fait passer des tests et mise sur la bonne voie.»
Le test ayant révélé qu’elle aime bouger, discuter, rencontrer des personnes et transmettre un savoir, après avoir mûrement réfléchi, la jeune femme décide de passer le BEPECASER (brevet pour l’exercice de la profession d’enseignant de la conduite automobile et de la sécurité routière). Il faut en outre une année de formation et plusieurs stages dans une auto-école pour obtenir le brevet d’Etat et pouvoir exercer la profession de moniteur. Elle commence sa formation en septembre 2009 et décroche le sésame en juillet 2010. «J’ai rapidement trouvé un poste sur la métropole lilloise, d’abord à Tourcoing, puis à Lille-Sud. En 2012, j’ai intégré les effectifs d’une auto-école de Seclin-Phalempin», poursuit-elle.

Un nouveau départ. En juillet 2012, Constance Labaëre se questionne quant à son avenir professionnel : «Je souhaitais travailler à mon rythme. Pendant deux ans, j’ai commencé par élever mon enfant.»
Elle décide ensuite de prendre un nouveau départ et de créer sa propre auto-école. «Je me suis rapprochée de la BGE et du Pôle emploi pour effectuer les différentes formations nécessaires et monter un projet qui tient la route», développe-t-elle.
L’étude de marché étant positive sur le secteur de Vitry-en-Artois, elle cherche un local, le trouve rapidement et commence les travaux en vue d’ouvrir Start’n’Go. «Je voulais une ville sans transports en commun, avec un fort potentiel de développement.»
En juillet 2016, après six mois de démarches administratives, la jeune femme ouvre son école de conduite et embauche un premier salarié, un moniteur qui assure les cours de code et de conduite. Avec deux véhicules, elle propose «les permis AM, A2, AAC et B en formule traditionnelle ou accélérée. Les concurrents sur Vitry ne proposent pas de formation au permis moto, ni de formule accélérée.» C’est donc sur ces deux points que la jeune femme espère faire la différence. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que pour le moment, cela fonctionne : au cours des trois premiers mois d’activité, 35 formations ont été effectuées. «Actuellement, j’ai 52 élèves inscrits, alors que je m’étais fixé un objectif de 60 élèves par an», précise la gérante de Start’n’Go
Tout démarre donc sous les meilleurs auspices pour la jeune femme qui a déjà des projets de développement en tête. «Dans cinq ans, je me vois avec une plus grosse auto-école, quitte à avoir quatre ou cinq moniteurs. Par contre, je ne souhaite pas multiplier les agences.»
Bien entendu, elle a ouvert en parallèle un site web et utilise les réseaux sociaux pour faire la promotion de son école de conduite et attirer une clientèle de jeunes.