Avec son parcours ouvert, l’ICAM donne une nouvelle approche de l’enseignement

Lancée en 2018, l’ICAM espère apporter une nouvelle façon de voir l’enseignement avec son parcours ouvert, qui met en avant l’expérimentation, la création de projet et surtout le travail en équipe.

Les étudiants de troisième année, concentrés sur leur projet annuel : la conception d’un bateau. (@ICAM)
Les étudiants de troisième année, concentrés sur leur projet annuel : la conception d’un bateau. (@ICAM)

Si la première promotion du parcours ouvert se retrouvera sur le marché du travail en 2024, les entreprises qui ont accepté les étudiants sont loin d’être déçues. «Les élèves ont fait un stage qui a eu lieu entre janvier et mars derniers, et nous n’avons eu que des retours positifs des entreprises. Selon eux, les étudiants comprennent vite et ils ont le sens du travail en équipe», se félicite Anne Flautre, directrice des études du parcours ouvert de l’ICAM à Lille. La nouvelle façon de l’école de voir l’apprentissage semble porter ses fruits.

Chaque semaine, un problème

Pour se démarquer de sa formation plus traditionnelle avec des cours magistraux et des moyennes à chaque fin de semestre, l’Institut catholique d’arts et métiers a décidé, il y a trois ans, de proposer un cursus sur six années, qui prendrait le contre-pied. Une première année de préparation, trois années de cycle d’apprentissage et, enfin, deux ans de cycle professionnalisant.

Cette méthode plus directe engendre un rythme atypique : «Chaque début de semaine, les étudiants ont un PBL, un 'problem based learning'. Il y a un problème à résoudre et ils ont une semaine pour trouver une ou plusieurs solutions. Comme le problème est identique à tous les sites ICAM (six écoles en France ndlr), il y a une capitalisation des recherches, car les étudiants présentent leurs solutions à des camarades des autres sites. Les enseignants sont là pour compléter, corriger le résultat», détaille Anne Flautre.

Le travail en équipe comme point culminant

En ajoutant les travaux pratiques et un grand projet annuel, qui va de la construction d’un drone la première année jusqu’à la conception d’un bateau et d’une maison la plus écoconçue possible, la formation se diversifie au fil du temps. Des défis qui obligent les 35 étudiants de chaque promotion à collaborer. 

«L’avantage des PBL, c’est qu’ils renvoient à plusieurs domaines. Cela stimule le travail en équipe car chacun a son domaine de prédilection ; 90% de la formation se basent sur le travail en équipe. Tout au long de la formation, les étudiants doivent valider des domaines de compétences avec un barème à quatre échelles, qui va de la non-connaissance à l’excellence», explique la directrice des études du parcours ouvert.

Accessible en post-bac, la formation s’adresse d’ailleurs à tous les étudiants et à tous les types de baccalauréat. Avec des cours intégralement en anglais dès la troisième année et un départ vers les campus internationaux de l’ICAM pendant deux ans, les étudiants continuent d’enrichir leur propre formation. Un parcours ouvert à tous, ouvert sur la formation, mais aussi à l’international.