Avec son Pack Heliox, Francofil mise sur une influenceuse
Basée à Manneville-la-Goupil, Francofil est spécialiste des fils pour imprimante 3D. L’entreprise a lancé une opération marketing pour promouvoir ses produits via la youtubeuse Heliox.
Placée sur une rampe de lancement avec tous les feux au vert, Francofil, basée à Manneville-la-Goupil, a subi la crise sanitaire de plein fouet. Depuis, l’entreprise, qui produit des fils haute-qualité pour imprimantes 3D, remonte la pente. Et pour booster ses ventes et sa visibilité, Francofil vient de lancer, début mai, un pack collector en partenariat avec la youtubeuse Heliox. « Nous avions l’idée de faire quelque chose avec un youtubeur depuis quelque temps, raconte Laurent Port, dirigeant de l’entreprise. Nous étions en contact avec Heliox depuis longtemps et nous entendons bien. Et surtout elle a un public qui correspond totalement à notre clientèle. » L’affaire est donc conclue. Francofil propose un pack aux couleurs des quatre éléments, avec le logo d’Heliox et quelques goodies. « On a travaillé le concept pendant plusieurs mois, poursuite Laurent Port. On a testé plus de 120 couleurs différentes ».
Premiers résultats prometteurs
La youtubeuse, qui touche une commission sur les ventes, promeut le pack dans ses vidéos. Une visibilité importante pour Francofil auprès de sa clientèle de particuliers. « Ceux de ses followers qui ne nous connaissaient pas nous ont découverts. Et ceux qui nous connaissaient nous ont dit qu’on avait choisi la bonne personne. Elle n’a « que » 328 000 followers, mais c’est notre cible directe. »
Les premiers résultats semblent prometteurs. Les commentaires sont globalement très positifs. Les packs, qui intègrent donc 4 bobines de fil et les goodies, sont vendus 100 € TTC. Un budget pour des particuliers, mais qui reste moins cher que l’achat de 4 bobines individuelles. « On espère rentrer dans nos frais avant la fin de l’année », précise Laurent Port. Et Francofil espère aussi capitaliser davantage sur cet investissement à l’occasion du salon Maker Faire de Lille, à l’automne.
En attendant, Francofil part à la (re)conquête de ses marchés. Sa gamme « coquillage » séduit notamment à l’étranger, avec plusieurs distributeurs qui l’ont référencée, en Allemagne, en Autriche ou en Grande-Bretagne. « On a aussi de sérieux contacts établis en Belgique, en Norvège, au Portugal ou en Espagne », se félicite Laurent Port. Un développement freiné par la hausse des coûts. « Le plastique c’est embêtant, mais ça pourrait encore aller. Mais le problème, c’est tout le reste : les sachets, le carton… tous les emballages. Et, bien sûr, le transport ! »
Coloration avec des déchets
Une situation qui vient néanmoins justifier la logique d’économie circulaire que Francofil tente d’installer au maximum. Outre un sourcing qu’elle veut le plus normand possible, l’entreprise aime à travailler avec le tissu économique local. Elle poursuit aussi le développement ses fils colorés grâce à des déchets. Après sa gamme coquillage, colorée à partir de coquilles d’huîtres ou de moules, et les fils colorés à partir de blé ou de café, Francofil est passé à la drêche de bière. D’autres idées, tenues soigneusement secrètes, devraient aboutir très prochainement. C’est la même logique aussi qui incite l’entreprise à récupérer les bobines vides, et même les chutes d’impression. Une démarche qui séduit les particuliers, mais aussi les professionnels, qui se voient ainsi débarrassés gratuitement d’un déchet. Et la boucle est bouclée…
Pour Aletheia Press, Benoit Delabre