Avec Kintsu jouets, Carine Borries veut combiner réinsertion et économie circulaire
Carine Borries, juriste de formation, se lance dans entreprenariat social, soutenue par Katapult, avec la création de Kintsu jouets. La structure associative, qui devrait être prochainement conventionnée ateliers et chantiers d’insertion (ACI), veut donner une seconde vie aux jeux et jouets.
Réinsertion
et économie circulaire, tels sont les mantras de Carine Borries pour
son projet Kintsu jouets. Juriste de formation, la porteuse de projet
a décidé de se lancer dans l'entrepreneuriat social après une
période de Covid propice à la réflexion d'un nouveau projet
professionnel. « En
tant que juriste, je me suis spécialisée dans le droit du travail
car l'économie se mêle à l'humain »,
explique Carine Borries. Et d'ajouter : « Et
je m'intéresse à l'économie sociale et solidaire depuis une
dizaine d'année. »
Ajouter à cela une conscience écologique de plus en plus en éveil
et plusieurs engagement associatif, Carine Borries décide de lancer
Kintsu jouets.
Cette
structure associative devrait prochainement être conventionnée
ateliers et chantiers d'insertion
(ACI) par l’État. Pour rappel, les
ateliers et chantiers d’insertion proposent un accompagnement et
une activité professionnelle aux personnes sans emploi rencontrant
des difficultés sociales et professionnelles particulières. « Le
but premier était vraiment de créer une structure qui aide à la
réinsertion, en proposant donc des CDDI avec une priorité pour les
primo-arrivants »,
explique Carine Borries.
Des structures similaires en France
À
cela, le concept d'économie circulaire autour des jeux et jouets
vient de son expérience personnelle. « Ça
fait plusieurs années que je tends vers une démarche écologique,
en faisant des petits pas chaque jours,
raconte-t-elle. Et,
j'ai deux enfants en bas âge. La consommation d'articles pour les
enfants m'a toujours interpellé. Nous voulons faire plaisir à nos
enfants mais ça entraîne une surconsommation. »
Et cela a permis de trouver un modèle économique viable. « Je
voulais trouver une activité économique, porteuse et qui soit aussi
plaisante pour les salariés »,
note-t-elle.
Carine
Borries s'est inspirée de plusieurs structures existantes dans des
métropoles de France, dont Rejoué à Paris. Et elle fait un
constat : « Il
n'existe aucune alternative de ce genre dans la métropole
rouennaise ».
Car, Kintsu jouets n'est pas une recyclerie comme les autres, elle
s'adresse à la fois aux particuliers mais aussi aux professionnels
de l'enfance comme les assistantes maternelles, les crèches, les
écoles... « Notre
plus value est vraiment la remise en état des jeux et jouets, pour
les proposer quasiment neufs »,
affirme l'entrepreneuse.
Le
projet à peine lancé, Carine Borries a déjà de nombreuses idées en tête pour le développer. Celui qui va occuper son année 2021 est la recherche d'un
local d'environ 800 m² dans la métropole de Rouen pour installer un
atelier, un lieu de stockage, des bureaux et un showroom. « Nous
recherchons un bâtiment qui soit surtout accessible en transport en
commun »,
précise-t-elle. Une collecte test devrait également être organisée
en septembre prochain, avec l'objectif de les développer dans un
lieu permanent, dans les écoles mais aussi dans les entreprises.
Et d'ici deux ans, Carine Borries espère pouvoir accompagner 10 salariés en réinsertion avec un atelier mais aussi une boutique en centre-ville de Rouen dans laquelle elle souhaite organiser un atelier de réparation de jeux.