Audrey Pitz prend soin des corps et des esprits
Esthéticienne, Audrey Pitz en a toujours rêvé. Elle en a fait son métier, après être passée par des écoles d’exigence, créant sa propre entreprise. La dénomination de son institut : «AP». En toute simplicité. Bienvenue dans son univers de bien-être et de douceur.
«Petite, je maquillais ma mère les vendredis après l’école, en fait j’ai toujours voulu faire cela», se souvient Audrey Pitz. L’esthéticienne, installée au cœur du pôle médical Sainte-Valdrée, à Laneuveville-devant-Nancy, affiche un large sourire, dégageant un enthousiasme communicatif. Elle a créé là un cocon mariant soins des mains, des pieds, du visage, en passant par les massages, les épilations et autres. L’endroit, intimiste, a assurément du charme, agencé avec goût. Audrey Pitz a de solides bagages dans son métier passion, formée à la très sélective École Mireille à Nancy, avant de passer par Pigier, où elle obtient son Bac esthétique. Un BTS Management des Unités Commerciales et une licence – via la CCI – plus tard, elle se lance sur le marché du travail : «Mon objectif était d’être salariée avant tout», résume-t-elle. Elle travaillera chez Marionnaud comme conseillère beauté et chez Histoire d’Elles comme esthéticienne. Tout se déroule pour le mieux, mais Audrey Pitz est rattrapée par une forme de lassitude : «Vendre pour vendre ne me plaisait plus, je cherchais autre chose, faire davantage de conseil, avoir plus d’attention pour les clients. Prendre le temps.» Elle va alors effectuer un remplacement dans un institut, à la demande d’amies, et en assumer temporairement la gérance. Le déclic s’est produit là. Comme une révélation : «J’ai décidé de me mettre à mon propre compte.»
Des enfants aux personnes âgées
Si elle a une exacte idée de la philosophie insufflée à son futur institut, reste à trouver le lieu : «J’ai appris au détour d’une conversation avec la pharmacienne de la Marine [pharmacie] qu’elle cherchait une esthéticienne à installer dans un local du pôle médical. Cela tombait à merveille.» En janvier 2017, Audrey Pitz entre dans le tunnel des créateurs d’activité, épaulée par Alexis Lorraine, notamment. Un trimestre plus tard, le 3 avril, elle pousse la porte de son institut. Non sans une certaine émotion. «Je me nourris de la rencontre avec les autres. Dans mon aventure, car cela en est une, mes premiers soutiens sont ma famille et mes amis.» Depuis, elle accueille une clientèle – femmes et hommes – plutôt urbaine. Des quadras généralement, résidant dans le périmètre de la Métropole. «Des enfants aux personnes âgées, de vrais liens se nouent. Au-delà des soins, beaucoup me disent se sentir bien tout simplement.» Cette proximité lui tient particulièrement à cœur. «AP» a pris son rythme de croisière. Cadres, salariés, dirigeants trouvent là une bulle de confort. Audrey Pitz a aussi son propre sas de décompression : «Trois fois par semaine, je vais au CrossFit Nancy me dépenser», lance-t-elle. Le regard sur son parcours ? «J’ai dépassé mes doutes, je ne pensais pas au départ avoir la capacité de faire ce que j’ai fait.»
L’esthétique en France
Les instituts de beauté et espaces de soins corporels représentent près de 45 000 entreprises, lesquelles pèsent 1,5 million de chiffre d’affaires annuel. Plusieurs tendances apparaissent ces dernières années. Ainsi, la clientèle masculine est de 10 %. Les clients se rendant généralement en instituts sont les 35-44 ans, devant les 25-34 ans. Les 15-24 ans sont ceux dépensant le plus en hygiène beauté, soit 170 € en moyenne, ou 12 % de la part des ventes totales du secteur. Les cosmétiques bio sont en plein boom.