"Aucun parti n'est propriétaire" du Nouveau Front populaire, tancent les députés écologistes

"Aucun parti n'est propriétaire" du Nouveau Front populaire, tancent les députés écologistes dans une tribune publiée jeudi dans Mediapart, après que La France insoumise a exprimé son souhait d'en exclure le Parti socialiste, qui a...

La présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale Cyrielle Chatelain s'exprime devant la presse le 14 janvier 2025 à l'Assemblée à Paris © Ludovic MARIN
La présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale Cyrielle Chatelain s'exprime devant la presse le 14 janvier 2025 à l'Assemblée à Paris © Ludovic MARIN

"Aucun parti n'est propriétaire" du Nouveau Front populaire, tancent les députés écologistes dans une tribune publiée jeudi dans Mediapart, après que La France insoumise a exprimé son souhait d'en exclure le Parti socialiste, qui a refusé de voter la censure du gouvernement.

"Laisser le vote de la censure nous diviser serait une erreur fatale", affirme le groupe écologiste à l'Assemblée nationale, dont sa présidente Cyrielle Chatelain en tête, qui a lui fait le choix mercredi de voter la motion de censure, comme les insoumis et les communistes.

Le PS a refusé de censurer le gouvernement de François Bayrou sur l'adoption du budget pour 2025, s'attirant les foudres de LFI. Le NFP, alliance de gauche née en juin, "ne peut pas réunir à la fois des forces d'opposition unies contre le gouvernement et l'un de ses soutiens", a accusé LFI dans un communiqué cinglant.

Mais les députés verts préviennent: ils refusent "de faire du vote sur la censure celui qui définit les contours du Nouveau Front populaire, alors que nous connaissons un point de bascule historique… et peut-être demain dramatique".

Face à "la progression de l'extrême droite et de ses alliés de plus en plus nombreux à droite", ils estiment que l'union de la gauche et des écologistes est "impérieuse: les désaccords stratégiques ne sauraient se transformer en détestation au risque de nous entraîner dans des turbulences bien plus graves". 

Ils fustigent aussi "l'obsession de l'élection présidentielle, anticipée ou à échéance de 2027", la jugeant "paralysante", dans un tacle à La France insoumise, qui n'a de cesse de pousser à la démission d'Emmanuel Macron pour obtenir un scrutin anticipé auquel le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon serait candidat.

"C'est unie - dans sa diversité qui est une chance - que la gauche a mis un terme au gouvernement Barnier. Et si des concessions dans ce budget ont pu être obtenues, c'est parce que la gauche dans son ensemble a pesé de tout son poids, à l'Assemblée et au Sénat", insistent les Ecologistes, qui avaient, avec le PS et le PCF, négocié avec le gouvernement sur le budget, au contraire de LFI.

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