Auchan adhère au programme Mr. Goodfish
Auchan Retail France et Mr. Goodfish ont signé, le 20 février au Centre national de la mer Nausicaà à Boulogne, une convention de partenariat pour privilégier les produits de la mer dont les ressources sont jugées suffisantes par les spécialistes pour être dégustées sans risque de les épuiser.
Le groupe de la grande distribution s’appuie désormais sur les recommandations responsables et durables du programme européen Mr. Goodfish pour promouvoir, dans un premier temps, une consommation vertueuse des produits issus de l’aquaculture auprès des consommateurs. Ce partenariat devrait s’étendre ensuite aux produits de la pêche. Jusqu’à présent, Intermarché était la seule enseigne de GMS à afficher la signalétique sur les produits recommandés. «Lancé en mars 2010 en France par Nausicaà en Espagne et en Italie, le programme Mr. Goodfish compte aujourd’hui 2 500 adhérents, poissonniers, traiteurs ou restaurateurs, rappelle la coordinatrice Florence Huron. Nous publions, chaque saison pour chaque façade maritime, une liste de produits recommandés. Le but est de préserver les stocks de produits de la mer fragilisés en privilégiant d’autres stocks disponibles en abondance. Ainsi, si chaque Français consommait une espèce conseillée par Mr. Goodfish simplement une fois par an, ce serait 18 000 tonnes d’espèces menacées qui seraient sauvegardées. Depuis 2017, le programme émet également des recommandations concernant les produits issus de l’aquaculture en se basant sur la durabilité de la nourriture utilisée, les pratiques d’élevage et l’impact sur l’environnement. Bien choisir son poisson, c’est bon pour la mer, c’est bon pour vous.»
Favoriser des filières vertueuses
Pour le responsable des achats d’Auchan, Jacques Le Cardinal, qui commande entre 46 et 47 000 tonnes de produits de la mer par an pour les 641 magasins et sites marchands du groupe (dont 142 hypers, 288 supermarchés), l’engagement d’Auchan en faveur du plus durable et pour développer des filières vertueuses entamé en 2007 franchit ainsi une marche supplémentaire. «Nous bannissons le bar quand il est pêché par des chalutiers sur des frayères pendant les périodes de reproduction, et les espèces de requin autres que la roussette, comme nous avions arrêté la commercialisation de thon rouge lorsqu’il était menacé», rappelle Jacques Le Cardinal. «Notre objectif, annonce-t-il, est de vendre 20 000 tonnes par an de produits sous le label Mr. Goodfish.» L’enseigne, par ailleurs, a amorcé un partenariat avec la start-up Innovafeed dont la première usine produit des nutriments pour élevage de poissons à base d’insectes (bientôt au rythme de 1 000 tonnes/an), et qui vient de décider la construction d’une seconde usine plus importante.