Au Salon de l'agriculture, Bayrou reconnaît que "tous les problèmes ne sont pas résolus"
Après le vote de la loi d'orientation agricole, "tous les problèmes ne sont pas résolus", a reconnu lundi François Bayrou en visite au Salon de l'agriculture, saluant toutefois "un climat...

Après le vote de la loi d'orientation agricole, "tous les problèmes ne sont pas résolus", a reconnu lundi François Bayrou en visite au Salon de l'agriculture, saluant toutefois "un climat très positif" avec les syndicats agricoles.
"On a un climat très positif, même si tous les problèmes ne sont pas résolus, on en est loin", a déclaré le Premier ministre après une réunion matinale avec les quatre principales organisations du secteur (FNSEA, Jeunes agriculteurs, Coordination rurale, Confédération paysanne).
Ces syndicats "reconnaissent les très grands efforts et les décisions qui ont été prises, notamment avec le vote de cette grande loi d'orientation qu'on a réussi à faire adopter" la semaine dernière, a souligné M. Bayrou.
"On a réussi à construire les bases de ce qu'ils considèrent comme nécessaire pour reprendre la marche en avant", a-t-il ajouté, mais il reste encore "à résoudre les problèmes des prix, du revenu, qui est le problème le plus important", ainsi que "les questions de l'eau, qui sont aussi essentielles".
La rencontre avec les syndicats a aussi été l'occasion d'évoquer les "propositions de loi qui vont être examinées", en particulier celle votée fin janvier au Sénat afin notamment de lever l'interdiction de certains pesticides néonicotinoïdes, sur lequel "on a un équilibre à mon sens possible à trouver", a estimé le Premier ministre.
Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a lui aussi trouvé que "ça s'est bien passé" avec le chef du gouvernement, qui a "redit sa volonté de simplifier la vie des agriculteurs" et même promis "quelque chose de révolutionnaire" sans plus de détail.
Du côté de la Coordination rurale, la vice-présidente Amélie Rebière a considéré que "parler de souveraineté, c'est bien, mais reste à voir concrètement comment on la rétablit", et espéré que M. Bayrou et sa ministre de l'Agriculture Annie Genevard "ont pris la mesure de la situation".
A l'inverse, la Confédération paysanne s'est dite "extrêmement choquée par les propos du gouvernement sur la souveraineté alimentaire", sa porte-parole Laurence Marandola jugeant "irresponsable d'appeler à +produire plus+ pour exporter plus en faisant fi de la capacité à produire, de la question des limites et du partage des ressources".
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