Au Creusot, Emmanuel Macron réaffirme l'importance du nucléaire, civil et militaire

Emmanuel Macron lors de sa visite de l’usine Framatome du Creusot. (Préfecture de Saône-et-Loire)
Emmanuel Macron lors de sa visite de l’usine Framatome du Creusot. (Préfecture de Saône-et-Loire)

Le président de la République a visité l’usine Framatome du Creusot et a annoncé que celle-ci participerait au développement de la propulsion du porte-avions de nouvelle génération (Pang). L’avenir énergétique, économique et industriel passera toujours par le nucléaire, a-t-il martelé.

Le président français, entouré de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Florence Parly, ministre des Armées et Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, s’est rendu mardi 8 décembre sur le site industriel Framatome, au Creusot. Pendant plus d’une heure, Emmanuel Macron a pu se faire expliquer l’extraordinaire outil industriel d’où sortent les pièces les plus sensibles de l’industrie nucléaire française, notamment les cuves de réacteurs. À l’issue de la visite, le président a réaffirmé l’importance capitale de la filière nucléaire française. « L’avenir énergétique et écologique passe par le nucléaire », a-t-il martelé. La filière est, en outre, une des clefs de l’avenir économique et industriel français, tout autant que de la souveraineté militaire du pays, a-t-il estimé.

Pang et SMR, des pistes d’avenir

« L’énergie nucléaire, quand il s’agit de produire de l’électricité non-intermittente, tout en protégeant le climat, est pertinente », a lancé Emmanuel Macron, avant de confesser que le pays doit encore progresser quant à la sûreté des déchets. Pour ce qui concerne le renouvellement des réacteurs, à l’horizon 2035, point de décision. « Nous poursuivons les études sur la construction de nouveaux réacteurs, et la décision définitive sera arrêtée en 2023, lorsque Flamanville 3 sera entré en service », a-t-il indiqué.

Mais, outre la production électrique, la filière nucléaire française est aussi un puissant outil industriel. « La filière représente 220 000 emplois, dont 10 000 en Bourgogne-Franche-Comté. 5 000 recrutements sont prévus en 2021, rares sont les secteurs aussi dynamiques » a estimé le président, avant de poursuivre : « Nous devons consolider nos atouts, et nous allons investir près de 500 millions d’euros à cet effet ». La France engagera 50 millions d’euros pour le développement d’un avant-projet sommaire sur le SMR (Small Modular Reactor), ce réacteur nucléaire de petite taille et de faible puissance, susceptible d’être déployé sur tous les types de terrains. Elle créera également plusieurs centres de formation d’excellence, notamment dans la région, ainsi qu’une « université des métiers nucléaires », dont l’implantation n’a pas été précisée. Emmanuel Macron est également arrivé avec une bonne nouvelle pour le carnet de commande de Framatome : le site sera mobilisé pour les pièces du système de propulsion nucléaire du porte-avions de nouvelle génération (Pang) qui doit remplacer le Charles de Gaulle d’ici 2038.

Pour Aletheia Press, Arnaud Morel