Entreprises
Au CERM, la décarbonation des entreprise au centre des débats
Contraintes de se décarboner, confrontées à la volatilité des prix de l’énergie, un nombre croissant d’entreprises françaises installent des panneaux solaires et se convertissent à l’autoconsommation. La Moselle ne fait pas exception. Le sujet sera au coeur d’un déjeuner-conférence du Club des Entreprises Rives de Moselle (CERM) à Amnéville le mercredi 9 octobre.
Avec la guerre en Ukraine, débutée en février 2022, beaucoup d’entreprises ont pris brutalement conscience de la volatilité des prix de l’électricité. Pour tenter de reprendre la main sur leur facture, elles sont de plus en plus nombreuses à installer des panneaux photovoltaïques sur leurs toits ou leurs parkings et à se tourner vers l’autoconsommation, comme les particuliers. Avantages : réduire sa facture mais aussi et surtout fixer son tarif d’électricité sur le long terme. Ceci, dans le contexte où l’énergie solaire s’annonce comme la moins chère dans la quasi-totalité des pays du monde dès 2027. La France a été longtemps en retard sur le sujet, faute de politique suffisamment volontariste et à cause d’appel d’offres trop complexes. Une directive européenne l’a obligée à revoir sa copie. Le décret dit «S21» permet aujourd’hui aux entreprises de bénéficier du système d’autoconsommation des particuliers pour toutes les centrales photovoltaïques ayant une puissance installée inférieure ou égale à 500 kilowatt-crête (kWc).
Solution pour demain ?
Logique par conséquent de voir les projets se multiplier depuis trois ans. Versée en une fois par EDF en dessous de 9kWc, la prime à l’investissement est étalée sur cinq ans au-delà. Pour y être éligible, les panneaux doivent être installés en toiture ou en ombrière (pas au sol) et par un professionnel RGE. Tous les acteurs de la grande distribution concernés par l’obligation d’installer des ombrières sur leurs parkings de leurs supermarchés et hypermarchés commencent à se tourner vers de modèle d’autoconsommation, tout comme les industriels les plus électro-intensifs ou la SNCF qui a créé SNCF Renouvelables pour solariser ses bâtiments et consommer directement leur production. Même la branche immobilière franchit le cap pour répondre aux obligations de décarbonation du décret tertiaire. Le modèle séduit et est en phase à une attente de plus en plus grande des entreprises. Avec un bémol qui sonne comme une inquiétude : dans un contexte de rigueur budgétaire qui s’annonce, Bercy avait indiqué ces dernières semaines la possibilité de revoir le décret «S21». C’est dans ce panorama que le Club Entreprises Rives de Moselle organise le mercredi 9 octobre au restaurant La Forêt à Amnéville l’une de ses sessions thématiques «C’est D’actu». Il recevra à cette occasion Souhail Nazih, chef de projet des énergies renouvelables chez UEM, pour un déjeuner-conférence portant sur «l’autoconsommation par panneaux photovoltaïques», une solution pour demain ? De quoi alimenter les échanges dans un cadre convivial.
Plus d’informations, modalités
de participation : 03 81 52 58 58 - contact@clubrivesdemoselle.fr