Attractivité : Les zones d’activités, poumons des territoires
L’impact des zones d’activités sur les périmètres des métropoles de Metz et Nancy est indéniable dans le dynamisme de la vie économique et commerciale locale. Depuis l’essor des premières zones dans les années 60-70, un long chemin a été parcouru. Elles sont devenues des acteurs incontournables des territoires, forces d’action et de proposition. Leur évolution se poursuit.
Metz Métropole, ce sont 44 communes pour 222 146 habitants, près de 15 000 établissements employant plus de 100 000 salariés, soit 30 % des salariés du département. Sous le ciel mosellan sont recensées 27 zones d’activités économiques, des plus anciennes, nées dans le années 60, comme Metz Deux Fontaines, Actipôle – Petite Voëvre, ZI Scy-Chazelles, zone Vallée de la Moselle, Nouveau Port de Metz, aux plus récentes, apparues dans les années 2000, tels Amphithéâtre, Lauvallières, Le Breuil, Parc du Technopôle, Pôle Santé Innovation de Mercy, le site Ikea, Sébastopol. Toutes, sur 1 700 hectares, elles emploient 36 300 salariés, soit 30 % des salariés de Metz Métropole. 1 700 établissements économiques y cohabitent. Les employeurs les plus importants présents sur ces sites sont notamment les hôpitaux publics et privés, avec plus de 3 000 salariés sur site pour Mercy et près de 850 salariés pour Schuman. PSA compte plus de 1 800 salariés présents sur le site d’Actipôle – Petite Voëvre. Il n’apparaît pas de surreprésentation particulière des grands établissements au sein de ces sites (plus de 100 salariés) par rapport au tissu urbain mixte, seuls les établissements de taille moyenne (50 à 99 salariés) y sont plus présents (de l’ordre de 36 % des établissements). Mis à part quelques exceptions, les ZAE sont réparties en trois grands secteurs : Nord, Est et Sud. Complétés par un secteur Centre comprenant le site du Quartier de l’Amphithéâtre. Le secteur Est, avec 9 sites, 900 établissements et plus de 16 000 salariés sur site, est le plus important, restant un fort potentiel de développement.
Adapter à demain
Sur le périmètre de la Métropole du Grand Nancy, les implantations de zones d’activités ont de la même façon débuté dans les années 60-70. Les enjeux se sont multipliés avec la mondialisation croissante des échanges et des services. Ils se traduisent par les efforts déployés pour attirer et garder des entreprises, valoriser la recherche au travers de pépinières ou d’incubateurs, favoriser l’insertion de jeunes diplômés avec le phénomène start-up. En ce début d’année 2020, le territoire de la Métropole du Grand Nancy, ce sont 20 communes et 257 000 habitants. Sur ce vaste territoire, 16 000 établissements publics et privés emploient environ 130 000 salariés. Soit 57 % des salariés travaillant en Meurthe-et-Moselle. Sur le volet zones d’activités, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 37 zones pour près de 3 000 établissements, soit plus de 37 000 emplois. Un emploi sur trois du territoire. Les principaux sites d’activités en nombre d’établissements sont Dynapôle, Rives-de-Meurthe, Grande-Sapinière, Nancy-Brabois-Technopôle (hors CHU), Porte Verte, Nancy-Porte Sud, Centre Europe, Saint-Jacques Activités. Les acteurs économiques de ces zones se sont souvent unis en groupements ou associations, pour mutualiser compétences et savoir-faire et peser davantage dans l’écosystème métropolitain. Adapter le parc immobilier de ces zones et leur offre de services à hauteur des exigences nouvelles en matière de développement durable, maintenir en leur sein un tissu économique diversifié, agir sur leur gouvernance : des défis à relever, indispensables au bon fonctionnement des territoires. À Nancy comme à Metz.
Laurent SIATKA
Un différentiel d’activités
Le référentiel de l’Insee note une différence de typologie dans les branches les plus pourvoyeuses d’emplois sur les périmètres des zones à Nancy et Metz. En Meurthe-et-Moselle, elles concentrent beaucoup d’entreprises de la chimie-caoutchouc-plastiques, de l’industrie des composants électriques et électroniques et équipements mécaniques. En Moselle, l’industrie automobile, l’habillement et le cuir, l’industrie des produits minéraux sont des marqueurs forts.