Attaque d'Incarville: Macron rendra un hommage national mercredi aux deux surveillants pénitentiaires tués
Emmanuel Macron "rendra un hommage national" mercredi aux deux surveillants pénitentiaires tués" le 14 mai dans un guet-apens meurtrier à Incarville (Eure), dont la violence extrême a soulevé...
Emmanuel Macron "rendra un hommage national" mercredi aux deux surveillants pénitentiaires tués" le 14 mai dans un guet-apens meurtrier à Incarville (Eure), dont la violence extrême a soulevé une immense émotion dans le pays.
Le chef de l'Etat "rendra un hommage national au capitaine pénitentiaire Fabrice Moello et au surveillant brigadier Arnaud Garcia ce mercredi à 12h à l'ancienne maison d'arrêt de Caen", a précisé la présidence. C'est dans cette prison qu'étaient basés ces deux agents.
Les deux hommes avaient été abattus mardi par un commando armé, qui a intercepté au péage autoroutier d'Incarville leur convoi transportant un détenu multirécidiviste, Mohamed Amra. Trois autres agents pénitentiaires ont été gravement blessés dans cette embuscade.
Le fugitif et ses complices sont depuis recherchés dans tout le pays par 350 enquêteurs. La traque s'organise aussi au-delà des frontières, avec une "notice rouge" émise par Interpol à la demande des autorités françaises pour localiser le détenu évadé.
Choqués par le meurtre de leurs deux collègues, les agents pénitentiaires avaient entamé en milieu de semaine dernière un mouvement de blocage des établissements pour "maintenir la pression" sur le gouvernement. Ils ont d'ores et déjà obtenu une amélioration de leur armement pendant ces transfèrements de détenus et la limitation du nombre des extractions les plus dangereuses, grâce au recours à la visioconférence ou au déplacement des magistrats en prison.
Au moment de son évasion, Mohamed Amra avait été extrait de sa cellule pour être amené chez un juge d'instruction pour y être interrogé.
Intraitables
Cette attaque commando à la voiture-bélier et aux fusils d'assaut a aussi jeté une lumière crue sur le degré de violence atteint par une nouvelle génération de trafiquants de drogue.
La scène a de plus été filmée par une caméra de surveillance du péage d'Incarville.
On y voit plusieurs hommes, cagoulés et vêtus de noir, tirer sans sommation apparente sur les surveillants de prison, pour libérer Mohamed Amra qui, à la tête d'un réseau, est soupçonné d'avoir commandité des meurtres en lien avec des trafics de stupéfiants.
La procureure de Paris Laure Beccuau, en charge de l'enquête, avait indiqué en outre que Mohamed Amra, 30 ans, "a été condamné à de multiples reprises, pour des vols aggravés et une extorsion".
Le président Emmanuel Macron avait réagi quelques heures après l'attaque du fourgon pénitentiaire qu'il avait qualifiée de "choc pour nous tous". "La Nation se tient aux côtés des familles, des blessés et de leurs collègues", avait-il assuré, avant d'affirmer que les autorités seraient "intraitables" dans la traque des fugitifs.
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