Attal: une nouvelle loi immigration "ne me semble pas totalement prioritaire"

Le chef de file des députés macronistes Gabriel Attal a affirmé lundi qu'une nouvelle loi sur l'immigration, annoncée par le gouvernement pour début 2025, ne...

Le président du groupe Ensemble Pour la République Gabriel Attal le 8 octobre 2024 à l'Assemblée nationale à Paris © Thomas SAMSON
Le président du groupe Ensemble Pour la République Gabriel Attal le 8 octobre 2024 à l'Assemblée nationale à Paris © Thomas SAMSON

Le chef de file des députés macronistes Gabriel Attal a affirmé lundi qu'une nouvelle loi sur l'immigration, annoncée par le gouvernement pour début 2025, ne lui semblait "pas totalement prioritaire".

"Faire une loi pour une loi, sans nous expliquer ce qu'il y aurait dedans, ne me semble pas totalement prioritaire", a déclaré l'ancien Premier ministre sur France inter. "Faire une loi pour une loi, ça n'a pas de sens", a-t-il insisté.

"On a adopté une loi il y a moins d'un an sur l'immigration, avec des mesures dont certaines ne sont pas encore en vigueur puisque les décrets ne sont pas encore sortis", a fait remarquer le président du groupe Ensemble pour la république (EPR). 

Le gouvernement a annoncé dimanche une nouvelle loi sur l'immigration, dont l'examen pourrait démarrer dès "début 2025" au Parlement, un an seulement après le précédent texte sur le sujet qui avait fracturé la majorité à l'Assemblée nationale.

"Il y aura besoin d'une nouvelle loi", notamment pour permettre "la prolongation" de "la rétention administrative" des étrangers clandestins jugés dangereux, a expliqué la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon. 

Une des pistes envisagées est de faire passer la durée maximale de rétention de 90 à 210 jours, ce qui n'est possible pour le moment qu'en matière d'infractions terroristes.

"Allonger la durée de rétention, on l'a fait. On l'a fait passer de 45 à 90 jours" par une loi de 2018, a répondu M. Attal.

"Ce qui est prioritaire, c'est d'agir pour que l'Etat puisse véritablement maîtriser qui rentre et qui sort" du pays, a estimé M. Attal.

"On ne s'interdit pas de réfléchir à d'autres dispositions", a ajouté la porte-parole, jugeant qu'il ne devait y avoir "aucun tabou en matière de protection des Français".

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