Attal se félicite de "résultats historiques" dans la lutte contre la fraude
Le Premier ministre Gabriel Attal a salué mercredi des "résultats historiques" dans la lutte contre la fraude fiscale et sociale, et annonce un relèvement des...
Le Premier ministre Gabriel Attal a salué mercredi des "résultats historiques" dans la lutte contre la fraude fiscale et sociale, et annonce un relèvement des objectifs de redressement des Urssaf.
"Nous n’avons jamais autant traqué la fraude", a assuré le Premier ministre lors d'une conférence de presse à Bercy présentant le bilan de la lutte contre la fraude.
"Chaque fraude est grave et doit être traquée", a martelé le Premier ministre, estimant qu'elle "fait 70 millions de victimes". "L'année dernière, nous avons augmenté de 25% les contrôles fiscaux et le nombre de perquisitions fiscales a augmenté de 30%", s'est-il félicité.
"Nous préférons augmenter la pression sur les fraudeurs, plutôt qu’augmenter les impôts sur les Français", a lancé Gabriel Attal.
Dans le détail, les mises en recouvrement de fraudes fiscales ont atteint 15,2 milliards d'euros en 2023, un record, après 14,6 milliards en 2022.
Côté fraude sociale, "pour la première fois, nous avons dépassé la barre des 2 milliards d'euros de fraude sociale détectée en une année", a annoncé le Premier ministre, précisant que "le recouvrement de la fraude aux prestations a dépassé le milliard d'euros et la fraude aux cotisations a elle aussi dépassé le milliard d'euros", "deux records historiques".
Le gouvernement espère encore augmenter les recouvrements à l'avenir. Pour cela, Gabriel Attal a promis d'une part de "renforcer les moyens humains d’ici à 2027" dans la fraude fiscale: "281 agents ont été recrutés l’an dernier, et 350 le seront en 2024", a-t-il indiqué.
Côté fraude sociale, le chef du gouvernement veut recruter 1.000 agents d'ici 2027, et a annoncé rehausser les objectifs de redressements Urssaf (qui perçoivent les cotisations sociales) à 5,5 milliards sur le quinquennat, contre 5 milliards précédemment
Il parie aussi sur un "alourdissement des sanctions", "grâce à des mesures votées dans le budget 2024". Depuis le 1er janvier, "ceux qui incitent à frauder sont punis de deux ans de prison et d'une amende de 30.000 euros", a rappelé M. Attal, "Et ceux qui proposent des schémas de fraude en ligne sont punis de cinq ans de prison et 500.000 euros d'amende".
"Chaque euro fraudé est un euro qui devra d'une façon ou d'une autre être payé pour financer nos services publics, notre modèle social, notre souveraineté", a martelé le ministre, alors que le gouvernement cherche à réduire les dépenses de l'Etat pour tenir son budget.
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