Attal promet un "investissement massif" sur l'hôpital, un "trésor national"
L'hôpital public, érigé au rang de "trésor national" par le Premier ministre, bénéficiera d'un "investissement massif" dans les années à venir, a vanté samedi Gabriel Attal, sans être très précis sur...
L'hôpital public, érigé au rang de "trésor national" par le Premier ministre, bénéficiera d'un "investissement massif" dans les années à venir, a vanté samedi Gabriel Attal, sans être très précis sur les moyens nouveaux qui pourraient être débloqués.
"Je le dis, notre hôpital et nos soignants, c'est un trésor national", a affirmé le Premier ministre après avoir visité le CHU de Dijon, accompagné de la nouvelle ministre en charge de la Santé, Catherine Vautrin.
Assurant placer le sujet en "haut de la pile", Gabriel Attal a chiffré devant la presse à "32 milliards d'euros supplémentaires" sur les "cinq ans à venir" l'investissement prévu dans le système de soins.
Un montant a priori pas nouveau; il correspond à la "hausse du budget de la branche maladie qui a été adoptée dans la dernière loi de financement de la sécurité sociale", concernant l’hôpital et la médecine de ville, précise Matignon.
"Sur l’hôpital spécifiquement, la hausse de moyens sera de +3 milliards en 2024 par rapport à 2023", selon la même source.
"Sauf à ce que le gouvernement indique qu'il s'agit de ressources nouvelles, c'est ce qui est prévu au global", a confirmé sur X Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France (FHF) et maire Horizons de Reims.
"Pour l'hôpital, l'enjeu c’est de financer à leur juste niveau l'investissement, les revalorisations salariales et l'inflation. Or, nous sommes en attentes d'arbitrages majeurs, sans lesquels le budget 2024 est d'ores et déjà insuffisant", a-t-il ajouté.
"Le prochain budget que mon gouvernement aura à présenter sera un budget historique pour l’hôpital public", a repris Gabriel Attal, promettant la "poursuite d'un investissement massif pour l'hôpital".
En train de mourir
"On rattrape des décennies de sous-investissement et évidemment il faut plusieurs années pour que ça se ressente jusqu'à l'aide-soignant, au médecin qui est ici, à l'hôpital", a-t-il admis.
Jusqu'aux européennes, le 9 juin, le Premier ministre "fera comme s’il venait d’arriver au lendemain d’une alternance et promettra des milliards dans des délais flous", a dénoncé le patron du PS, Olivier Faure.
"La réalité c’est 600 millions de moins dans le budget 2024", a-t-il écrit sur le réseau social X.
Le choix des urgences du CHU de Dijon pour une première sortie sur le terrain de la nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités répond à une volonté de rendre "hommage à celles et ceux qui sont mobilisés pour assurer cet accueil des urgences à tous les âges de la vie", a pour sa part expliqué Catherine Vautrin.
"Ce qui est intéressant, c’est un accueil pluri-départemental et pluri-régional. C’est important de mettre en avant ces éléments de complémentarité entre urbanité et ruralité", a-t-elle ajouté.
La visite du CHU François Mitterrand a duré cinquante minutes. Tous deux ont d'abord visité les urgences pédiatriques, puis les urgences pour adultes.
Le Premier ministre a été interpellé par des membres du personnel. Une soignante l'a notamment alerté sur le fait que "l’hôpital (était) en train de mourir" et qu'elle n’était pas sûre qu’il s’en "rende compte".
"L'enjeu c’est de former d’avantage de médecins. Ça prend du temps", a-t-il répondu. "Des moyens ont été débloqués. maintenant ce qu’il faut c’est que ça se traduise très concrètement pour vous", a-t-il ajouté.
Gabriel Attal a ensuite parcouru le centre de régulation du Samu. Il a notamment assisté à la prise en charge téléphonique d’une personne avertissant des tendances suicidaires d’un proche.
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