Attal doit s'engager "au maximum dans la campagne", enjoint Macron
Le président de la République Emmanuel Macron souhaite que le chef du gouvernement Gabriel Attal "s'engage au maximum dans la campagne" des européennes, dans une interview à La...
Le président de la République Emmanuel Macron souhaite que le chef du gouvernement Gabriel Attal "s'engage au maximum dans la campagne" des européennes, dans une interview à La Tribune Dimanche et à La Provence.
"Je souhaite qu'il s'engage au maximum dans la campagne en faisant des débats, des meetings, en allant sur le terrain. C'est ce que je lui ai demandé, comme aussi à l'ensemble du gouvernement", affirme M. Macron.
Le chef de l'Etat avait déjà enjoint en privé à Gabriel Attal de s'engager davantage dans la campagne la semaine dernière, lui demandant notamment selon un proche d'accepter de débattre face au candidat du Rassemblement national, Jordan Bardella.
Cette invitation intervient à un peu plus d'un mois des européennes, alors que la tête de liste de la majorité, Valérie Hayer, est à la peine dans les sondages, talonnée par le candidat PS-Place publique Raphaël Glucksmann.
Le président du Rassemblement national est crédité de 32% des intentions de vote dans le sondage Elabe pour La Tribune Dimanche et BFMTV, loin devant Mme Hayer (16,5%) et Raphaël Glucksmann (12%).
Interrogé sur l'action du chef du gouvernement, nommé il y a quatre mois, Emmanuel Macron souligne qu'il s'est engagé "sur tous les chantiers sur lesquels (il) lui (a) demandé d'avancer". "Il est à l'action, au combat avec les qualités qui sont les siennes, que je lui connais et pour lesquelles d'ailleurs j'ai décidé de le nommer à ce poste", dit-il.
Pourquoi le RN est-il à un si haut niveau ? "Il est haut parce qu'il ne gouverne pas et qu'il ne dit rien", qu'il "s'adapte à l'esprit du moment et aux sondages", ne prononçant par exemple "plus un mot" sur la sortie de l'euro, répond le président.
"Ils sont perclus d'incohérences. Ils changent de visage en permanence. Un jour le Frexit. Un autre le maintien dans l'Union", tranche-t-il.
"Agréger les colères, ce n'est jamais proposer un programme ou dessiner un avenir", assène-t-il encore.
Interrogé sur les éventuelles conclusions nationales qu'il pourrait tirer du scrutin, alors que le RN a demandé à plusieurs reprises une dissolution s'il gagne les élections, M. Macron évacue: "c'est l'élection des députés européens. La conclusion sera donc d'abord européenne".
"Ce qui m'importe, c'est qu'on ait un agenda européen le plus ambitieux possible parce que nous en avons besoin", dit-il en promettant de "(s')impliquer".
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