Atol CD : Grandir, développer et innover
Spécialiste du conseil numérique aux entreprises, Atol CD, dont le siège est à Gevrey-Chambertin, poursuit son développement en ouvrant une nouvelle agence à Besançon et en poursuivant des projets innovants dont certains ont reçu le soutien de France Relance.
Près de 200 personnes travaillent pour Atol Conseil et Développement, que ce soit à Gevrey-Chambertin, Dijon ou Lyon. Partenaire des entreprises pour les accompagner dans leur transformation numérique et imaginer avec elles les solutions digitales nécessaires à leur développement, Atol CD propose tout autant des applications mobiles ou web, que des process de dématérialisation, des sites intranet ou extranet ainsi que des outils d’aide à la décision en s’appuyant sur la data. De la PME aux grands comptes en passant par les collectivités ou les instituts de recherche, les clients se multiplient nécessitant des recrutements continus.
« Nous avons une trentaine de postes à pourvoir d’ici fin 2022 et comptons en moyenne une quarantaine de recrutements par an » précise Lauren Loiseau, directrice des ressources humaines. Pour toucher de nouveaux talents, les retenir sur le territoire et les accueillir au mieux, Atol CD prévoit l’ouverture d’une agence à Besançon au cours du printemps 2022, le site ayant été trouvé et nécessitant quelques travaux. « Nous allons créer une proximité avec les écoles du territoire pour faire face à la pénurie. Cette agence facilitera aussi le travail de nos collaborateurs installés en Franche-Comté. » Des profils de développeurs informatiques, leader technique et de chef de projet sont plébiscités.
Lutter contre la dénutrition à l’hôpital
Ces nombreux recrutements s’inscrivent dans le cadre du développement de la société qui multiplie les projets. Parmi eux, deux ont profité du soutien de France Relance. Foodintech - après avoir obtenu un investissement d’environ un million d’euros par l’intermédiaire de la Région, de BPI et de l’Union Européenne - a reçu l’aide de France Relance pour participer au financement de deux postes. « Les financements obtenus il y a deux ans sont épuisés tandis que les recherches se poursuivent et nous continuons à payer les gens qui travaillent dessus » explique Jean-Philippe Porcherot, directeur général d’Atol CD.
Foodintech s’intéresse aux problématiques de dénutrition chez 40 % des patients du CHU de Dijon, partenaire du projet. Bien que les nutritionnistes collaborent avec les cuisines pour adapter les menus, les personnes âgées ou des personnes rencontrant des réactions post-opératoires délaissent leur plateau-repas. « Les services du CHU ne peuvent pas suivre ce qui a été mangé, les quantités restantes… Nous avons développé une solution à partir de photo du plateau avant et après le repas. Une analyse d’image avec de l’intelligence artificielle va recalculer ce qui a été consommé et permettre un suivi individualisé. » L’outil, dont la preuve de concept a déjà été faite, couvre également un autre sujet, celui du gaspillage alimentaire afin que la collectivité puisse réduire ses coûts.
Un cocktail de mots
Le second projet à profiter de France Relance dans le cadre de la préservation de l’emploi de recherche et développement consiste à capter des données sur les réseaux sociaux autour des discours alimentaires. « Cocktail a pour objectif de constituer une base de données pour voir les mots clés qui reviennent en masse, suivre leurs évolutions et extraire les thématiques récurrentes. » Cette analyse des discours en ligne pourrait contribuer à anticiper une crise alimentaire, suivre l’évolution de comportements spécifiques comme le véganisme mais aussi mesurer l’impact d’une campagne marketing sur la commercialisation d’un produit. « Une marque pourrait avoir une meilleure compréhension du marché et des attentes des consommateurs. » L’un des postes de ce projet bénéficie lui aussi d’un soutien de 80 % de son coût salarial.
Un défi à relever
A côté de ces projets qui ont fait la preuve de leur concept, Atol CD planche sur une autre innovation soutenue dans le cadre du programme d’investissement d’avenir, PIA. « Nous cherchons, en lien avec plusieurs entreprises, à trouver une méthodologie d’analyse pour prouver qu’un produit bio est bel et bien bio car les normes diffèrent entre les pays. »Jean-Philippe Porcherot conçoit que ce projet relève du challenge de faisabilité compte tenu que le bio s’appuie sur les déclarations des producteurs et que les contrôles varient selon les pays. « Ce marché est en croissance alors que la production ne suit pas toujours donc il y a des craintes de fraude légitimes. »
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert