Agroalimentaire
Athies-sous-Laon : La Sodeleg, leader européen de l'oignon, recrute
La Sodeleg, entreprise créée en 1984 à Athies-sous-Laon, est le leader européen de l'oignon déshydraté. Ses produits se retrouvent dans les soupes et les plats préparés. Si la campagne de récolte des oignons est en train de se terminer, l'entreprise sait qu'elle aura encore des besoins de recrutement dans les prochains mois.
La Sodeleg dans le Laonnois, tout le monde connaît, il faut dire que les effluves d'oignons s'y font ressentir notamment lors de la saison de la récolte qui s'étale de fin juillet à fin novembre. À cette période, l'entreprise, leader européen de l'oignon déshydraté qui compte 80 salariés, double quasiment ses effectifs en faisant appel à 60 saisonniers. Une partie d'entre eux sont des habitués qui participent à chaque campagne. La Sodeleg traite toute l'année 80 000 tonnes d'oignons frais et déshydrate 450 à 500 tonnes d'oignons par jour soit l'équivalent de 15 à 20 camions par jour.
« Après avoir lavé les oignons dans lesquels on retrouve des herbes, de la terre, parfois du bois, du verre, des bouteilles en plastique, tout ce qu'on retrouve dans les champs, on va les couper en fines lamelles, explique David Alluitte, responsable de la déshydratation. Puis la déshydratation va se faire dans des grands fours qui sont des tabliers métalliques perforés sur lesquelles les lamelles d'oignons sont posées. On y fait circuler de l'air chaud de 100 à 160 °C pendant six à sept heures. À la fin, les oignons n'ont plus que 4% d'humidité. »
Ce premier traitement en appelle d'autres. Ici, les oignons peuvent devenir de la poudre ou de la semoule qui vont venir se retrouver dans les soupes, les sauces ou les plats préparés ou bien ils vont être pulvérisés sur des chips. Une partie des oignons va aussi venir garnir des pizzas ou sera transformée en oignons frits. « Environ 80% des produits alimentaires que vous allez acheter en France ont été fabriqués avec nos produits », précise José Pereira, responsable des produits finis de la Sodeleg.
Des oignons produits localement
L'entreprise travaille avec des producteurs locaux qui lui fournissent des oignons blancs et jaunes ainsi que des échalotes. « Ils proviennent de 1 500 hectares de surfaces plantées pour beaucoup autour de l'usine et aussi dans la région de Dijon, explique Julie Vanucci, responsable des ressources humaines de l'entreprise. Nous travaillons avec des producteurs locaux et nous faisons de la recherche variétale pour produire un oignon le plus sec possible pour ensuite dépenser moins d'énergie à les déshydrater. »
La Sodeleg qui existe depuis 1984, cherche à recruter. « Nous recrutons chaque année une soixantaine de saisonniers de mai à novembre pour la saison de récolte des oignons mais nous savons aussi que nous allons avoir des besoins de recrutement de salariés permanents dans les prochains mois, explique la responsable des ressources humaines. Nous avons des salariés qui sont présents dans l'entreprise depuis la création, ils y sont attachés, ils ont vu son évolution. Nous avons déjà eu des départs à la retraite et nous en aurons encore dans les deux à trois prochaines années. Nous avons par exemple recruté sept personnes en 2021. » Opérateurs de production, caristes, conducteurs de ligne, responsables d'ateliers, la Sodeleg offre une multitude de métiers et des possibilités d'évolution.
Un chiffe d'affaires de 32 millions d'euros pour la Sodeleg en 2021
La Sodeleg, leader européen de l'oignon déshydraté, emploie 80 personnes et 60 saisonniers lors de la période de récolte des oignons. Elle déshydrate 80 000 tonnes d'oignons par an. Sa production est à 80% exportée en Europe, au Japon et en Afrique. Elle a réalisé en 2021 un chiffre d'affaires de 32 millions d'euros. La société existe depuis 1984 à Athies-sous-Laon. « En 1994, M. Vieux achète l'entreprise et réalise des investissements importants dans l'outil de production qui vont permettre d'ouvrir la société à l'international », rappelle Julie Vanucci, responsable des Ressources humaines.
En 2001, la Sodeleg est rachetée par le groupe Alliance. La société s'engage depuis plusieurs années dans le développement durable et cherche à mieux maîtriser ses consommations d'énergies. En 2019, elle a installé un réseau de récupération de chaleur qui lui permet d'utiliser moins de gaz pour alimenter son four. En 2022, elle a installé 1 500 m² de panneaux solaires sur un de ses bâtiments produisant 4% de sa consommation d'électricité. « En 2024, le projet est d'avoir un champ solaire à côté de nos bassins nous permettant d'être autonome en électricité à hauteur de 16% », précise Julie Vanucci.