73 %
C’est le pourcentage de Français qui estiment aujourd’hui que la création d’entreprise doit être utile à la société ! Ce chiffre est tiré d’un sondage OpinionWay réalisé pour nos confrères des Echos et l’assureur Axa et paru fin septembre.
L’entrepreneuriat serait-il réellement entré dans une véritable quête de sens ? À la lecture de ce sondage, on pourrait agréablement le penser. Merci la crise sanitaire ! Elle semble avoir été un déclencheur, un catalyseur et naturellement un accélérateur de cette tendance qui semblait frémir depuis quelques années. Préservation de l’environnement, consommation responsable en passant par la lutte contre les inégalités s’affichent comme les cibles prioritaires de ces entrepreneurs d’un nouveau genre. 64 % des personnes interrogées dans ce sondage assurent que cet entrepreneuriat responsable est surtout le fait des jeunes générations des xénnials, aux millennials en passant par la génération Z. Un fossé générationnel serait donc en train d’apparaître sur la vision même d’entreprendre et d’aborder la notion même d’économie. La productivité, le sacro-saint calcul coût-bénéfice apparaissent, dans les esprits, appartenir au passé, à un temps révolu. La quête de profit et d’enrichissement sont également mis au rang de priorités plus que secondaires. 63 % des porteurs de projets de 18-24 ans et 48 % des 25-34 ans assurent souhaiter privilégier l’amélioration du monde qui nous entoure plutôt que leur intérêt pécunier. Une vision quasi utopique (reste que sans utopie, l’existence est un peu terne) qui se confronte toujours aujourd’hui aux codes et fonctionnement systémique en œuvre depuis l’invention de la roue voire la découverte du feu. Ce nouvel entrepreneuriat plus juste, plus responsable, plus social et surtout moins financier n’est-il qu’un effet de mode ou une réelle tendance de fond ? On peut tout du moins, l’espérer...