7 %
C’est la prévision de hausse, en moyenne, de la part des dirigeants de TPE-PME de leur chiffre d’affaires en 2021. Ce chiffre est tiré de l’enquête de conjoncture des PME publiée par Bpifrance le 6 janvier.
Un revirement total par rapport à l’an passé où le recul des CA affiché pour l’année 2020 les - 13,2 %. Une bonne nouvelle, qui tente à démontrer que la reprise de l’activité est bien réelle même si 53 % des entreprises rapportent une moindre activité en 2021 par rapport à une situation de crise (cela fait tout de même plus de la moitié). Une chose apparaît certaine d’après Philippe Mutricy, le directeur des études de Bpifrance : «le rebond de l’activité des TPE-PME a été beaucoup plus marqué que ce que l’on anticipait en mai dernier. Leur situation financière se trouve renforcée fin 2021, grâce à la fois aux dispositifs de soutien qui ont préservé la trésorerie des entreprises pendant la crise et à la reprise d’activité.» Les TPE-PME sont désormais plus nombreuses à juger leur trésorerie aisée (21 %) que difficile (19 %). «Dans un contexte où le rattrapage n’est pas encore total pour l’ensemble des TPE-PME, celles-ci se montrent confiantes quant à la poursuite du rebond en 2022, et ce malgré les difficultés d’approvisionnement qu’elles rencontrent. L’évolution de ces tensions doit être surveillée de près, car si elles se prolongeaient, elles pourraient freiner la dynamique de reprise», continue Philippe Mutricy. Deux tiers des TPE-PME font face à ces difficultés d’approvisionnement. Cette proportion grimpe à 92 % dans l’industrie. Face à cette donne, 66 % des TPE-PME comptent répercuter la hausse des coûts sur leurs prix de vente et 37 % envisagent de rogner sur leurs marges. Autre inquiétude de taille : les difficultés de recrutement. La donne n’est pas nouvelle mais aujourd’hui ce sont 82 % des dirigeants qui déclarent rencontrer des difficultés (43 % les estiment même sévères). Dernier point d’alerte : le remboursement des PGE (Prêts garantis par l’État). 29 % déclarent avoir dépensé la quasi-totalité de leur PGE. 5 % craignent de ne pas être en mesure de le rembourser.