60 %
C’est le pourcentage d’entrepreneurs qui ont perdu plus de la moitié de leur chiffre d’affaires en 2020 ! Ce chiffre est tiré d’une enquête réalisée début janvier par l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique) auprès de 2 500 entrepreneurs qu’elle accompagne. 77 % de ces entrepreneurs assurent que la crise a eu un impact grave voire très grave sur leur activité. «Cette nouvelle enquête confirme que l’activité ne redémarra pas immédiatement. Un tiers des entrepreneurs ont pu reprendre totalement leur activité. La reprise annoncée n’est pas encore là. Et aujourd’hui, si les entrepreneurs se disent toujours combatifs, ils sont aussi de plus en plus inquiets», souligne l’Adie. Reste que l’envie d’entreprendre demeure toujours aussi forte. 70 % des entrepreneurs estiment que si c’était à refaire, ils se lanceraient encore aujourd’hui. 84 % de ceux qui n’ont pas créé leur entreprise comptent se lancer cette année et 58 % de ceux qui ont dû cesser leur activité à cause de la crise envisagent de créer une nouvelle société. «L’entrepreneuriat populaire n’est pas seulement un chemin d’inclusion sociale et d’accès à l’emploi. C’est aussi un puissant levier de développement économique des territoires, en phase avec l’aspiration des Français à une croissance solidaire et responsable ancrée dans le tissu local et porteuse de sens. Voilà pourquoi il importe plus que jamais de faire en sorte que chacun, même sans capital, même sans diplôme, même sans relation, puisse créer son propre emploi et le préserver malgré la crise, en vue de la relance à venir, qui, à ce prix seulement, sera robuste et durable», assure Frédéric Lavenir, président de l’Adie. L’Adie plaide d’ailleurs pour que l’accès aux dispositifs d’aide soit rétabli pour les entreprises de tous les secteurs d’activité jusqu’à la reprise réelle de l’activité économique.