41 %
C’est la hausse annuelle des défaillances d’entreprises entre octobre 2021 et octobre 2022 !
Ce chiffre est tiré d’une analyse du cabinet Asterès, cabinet d’études économiques et de conseil suite à la publication du 16 novembre de la Banque de France. «Cette hausse est principalement due à un effet rebond, suite à la situation exceptionnelle liée à la crise sanitaire. Pour l’instant, la crise énergétique et le ralentissement de la croissance ne déclenchent pas de vague de faillites», assure Sylvain Bersinger, économiste chez Asterès. Une donne corroborée dans le baromètre national des entreprises du Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce paru la semaine dernière pour la période de juillet à octobre 2022. «Avec 12 059 procédures collectives ouvertes pendant cette période, soit une hausse de 66 % sur un an, les entreprises paient le prix du retournement de la conjoncture marqué par la hausse de l’inflation, proche de 6 %, et de la faiblesse de la consommation des ménages», peut-on lire dans ce baromètre. 9 173 procédures de liquidations judiciaires ont été ouvertes sur cette période (soit une hausse de 64 % à un an d’intervalle) Premières victimes : la restauration et le commerce de proximité. Les liquidations judiciaires sont plus que multipliées par deux dans ces secteurs au cours des quatre derniers mois comparativement à 2021. «Si les courbes tendent aujourd’hui plutôt annoncer un certain retour à la normale pour le tissu entrepreneurial, les deux derniers mois de l’année seront décisifs pour dresser un panorama exhaustif des dynamiques à l’œuvre pour les créateurs et les dirigeants d’entreprise», analyse Maître Thomas Denfer, président du Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce. Qui vivra, verra...