40 %
C’est le nombre de communes de la région qui ont perdu leurs derniers services de proximité depuis 1980. Ce chiffre est tiré d’une enquête de l’Insee parue fin septembre. Deux communes sur cinq ont perdu des services du quotidien (commerce de proximité, écoles primaires, services de santé).
En 2021 quatre communes sur cinq sont dépourvues d’un minimum d’équipements. «Depuis 1980, le nombre de communes avec une épicerie ou une supérette a été divisé par 3,7 dans la région, pendant que le nombre de supermarchés ou d’hypermarchés a été multiplié par 2,2. Ces derniers captent une zone de chalandise plus grande, si bien que le nombre de communes qui disposent d’un commerce d’alimentation générale a diminué de 61 % entre 1980 et 2021.» Un mouvement de concentration aux conséquences aujourd’hui plus que palpable car il n’épargne aucune zone avec des pointes dans la Meuse ou encore la Haute-Marne. Même tendance au niveau des services de santé, des médecins de proximité ou encore des écoles primaires. La Meurthe-et-Moselle n’échappe pas à la règle même si elle apparaît moins touchée que d’autres départements. Certaines zones peuvent être pourtant considérées comme de véritables déserts ou s’avoisinant à cette situation. D’après les chiffres de l’Insee, un tiers de la population de la région habite dans une commune qui ne dispose pas à la fois d’un commerce alimentaire général, d’un médecin généraliste et d’une école primaire complète. «Tous les départements sont touchés en particulier la Meuse et la Haute-Marne où l’accès aux équipements s’est le plus dégradé (...) De manière générale, résider hors aire d’attraction des villes ou dans la couronne d’une petite aire (moins de 50 000 habitants) nécessite de composer avec une offre de service de proximité réduite.» Les «oubliés» apparaissent de plus en plus nombreux.