31 % des dirigeants de TPE considèrent que l'Europe représente des opportunités
C’est le pourcentage des dirigeants de TPE qui considèrent que l’Europe représente plutôt des opportunités et des avantages tandis que 37 % en soulignent les contraintes ou les risques. 49 % assurent que l’Union européenne représente plutôt des avantages pour leur avenir et celui de leurs proches (contre 60 % en juillet 2008).
Ces chiffres sont tirés du dernier baromètre de conjoncture du cabinet Fiducial dans son focus sur l’échéance des élections européennes de juin prochain. 66 % des dirigeants des TPE estiment qu’il est dans l’intérêt de la France de rester dans l’Union européenne. Reste que le pourcentage de «non» a progressé de neuf points depuis 2013 (passant de 15 % à 24 %).
Si l’Europe représente toujours pour eux une monnaie commune (75 %) et des échanges économiques facilités (56 %), «ces indicateurs positifs sont largement en baisse par rapport à avril 2005. Les entrepreneurs ne relient plus l’Europe à des débouchés commerciaux (60 % plutôt non contre 60 % plutôt oui en avril 2005», précisent les auteurs de ce baromètre. Côté fonctionnement de l’Europe, 54 % des dirigeants considèrent que l’Europe fonctionne mal et 57 % assurent que l’Union européenne est caractérisée par des réglementations contraignantes et 48 % mettent en avant l’impact négatif de la fiscalité. 62 % considèrent qu’elle ne protège pas aussi efficacement son marché intérieur de la mondialisation que les autres grandes puissances économiques mondiales. À moins d’un mois du scrutin (du 6 au 9 juin), les dirigeants de TPE placent la majorité présidentielle (Renaissance, Modem, Horizons) en tête avec 20 % des voix, suivie par le Rassemblement national (15 %) et le Parti socialiste (12 %). Les Écologistes et les Républicains se placent à 10 % des intentions de vote. La France insoumise représente 6 %.
«Ce baromètre met en avant la posture ambivalente des dirigeants de TPE face à l’Europe. Entre méfiance vis-à-vis des réglementations européennes et volonté franche de rester dans l’UE, ils sont de plus en plus réservés sur les questions européennes.» Cela frôle la question existentielle...