Chiffre

60 % des ETI suspendent leurs investissements

C’est le pourcentage d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) qui suspendent aujourd’hui leurs investissements.  55 % entendent les réduire, 28 % les réorienter et 12 % tout simplement les arrêter. 6 %, seulement, assurent maintenir avec certitude l’intégralité des investissements initiés ou prévus en France cette année.


 

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Ces chiffres sont issus d’une enquête du Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (Meti) divulguée le 18 juillet. Avant la dissolution de l’Assemblée nationale, 85 % des ETI avaient initié ou s’apprêtaient à engager des investissements supérieurs à 2 M€ dans l’Hexagone. La situation politique d’aujourd’hui a entraîné un coup de frein sec sur l’investissement. 

«Ces chiffres sont révélateurs de l’ampleur du choc pour les ETI, pourtant rompues aux aléas conjoncturels et particulièrement résistantes en temps de crise (...) Elles se trouvent comme paralysées par l’incertitude extrême qui caractérise la situation politique et les risques qui pèsent sur la ligne économique et sur les réformes fiscales et sociales poursuivies de façon transpartisane depuis plus de dix ans», analysent les observateurs du Meti. Une grande majorité d’ETI affichent une situation financière fragilisée du fait du ralentissement de l’activité au niveau mondial et de la spirale inflationniste des deux dernières années. 

«Alors qu’elles avaient commencé l’année avec une ambition marquée, elles voient leurs perspectives pour le moins contrariées et avec elles, celles de toute une série de fournisseurs et sous-traitants pour lesquels elles jouent un rôle structurant au sein de la chaîne de création de valeur, notamment dans le secteur de l’industrie.» 

Autre impact certain, celui sur les politiques engagées en matière de décarbonation de la production. «Ces projets d’investissement se retrouvent aujourd’hui malmenés si ce n’est tout simplement compromis.» C’est grave docteur ? Plutôt...