59 % des salariés envisagent de devenir freelance
C’est le pourcentage de salariés français, ayant un métier pouvant s’exercer en freelance, qui envisagent d’opter pour ce statut à un moment de leur carrière. Cette part atteint les 75 % auprès des moins de 35 ans.
La moitié (48 %) envisagent de le faire à court terme dans les deux à trois prochaines années. 63 % comptent le faire tout en conservant leur poste actuel pour avoir des revenus complémentaires. Ces chiffres tirés d’une étude de l’institut Viavoice et la société Beager, spécialisée dans la mise en relation entre des entreprises et des talents indépendants, entendent mettre en avant que la tendance vers les activités freelance est plus que d’actualité.
«Cette étude confirme la tendance très forte que nous constatons chaque jour, avec de plus en plus de travailleurs en quête de liberté, de flexibilité et d’indépendance dans la réalisation de leurs missions. Beaucoup de nos interlocuteurs à haut niveau dans les grands groupes sautent eux-mêmes le pas et rejoignent notre communauté de talents indépendants», assure Charly Gaillard, CEO de Beager. «Si le salariat n’est évidemment pas amené à disparaître à court et moyen terme, les entreprises, quelle que soit leur taille, doivent urgemment se saisir du sujet pour apprendre à travailler avec des talents externes, au risque de se couper d’une partie importante et quantitative du marché de l’emploi dans un avenir proche.»
À noter que 26 % des salariés estime avoir un métier qui s’exerce en freelance. 37 % sont des cadres, 29 % sont des salariés du secteur privé et 28 % sont issus des professions intermédiaires. 39 % évoluent dans des entreprises de moins de dix salariés, 29 % dans des sociétés de dix à quarante-neuf salariés et 21 % pour des entreprises de plus de deux cent cinquante employés.
Si cette étude tend à confirmer que le statut de freelance attire de plus en plus de collaborateurs français, ils sont nombreux à hésiter toujours à franchir le pas. 63 % craignent de perdre leur confort du statut de salarié. D’autres craignent de ne pas pouvoir en retirer de revenu (60 %). 38 % estiment de ne pas franchir le cap du fait de la lourdeur des démarches administratives.