Le chiffre
86 % des Français privilégient leurs vacances à leur épargne
C’est le pourcentage de Français qui privilégient leurs vacances à leur épargne (du moins pour celles et ceux qui peuvent partir en vacances ou épargner).
Bonne nouvelle pour les professionnels du tourisme que ce chiffre tiré d’une enquête réalisée par Yomoni. Ce spécialiste de la gestion d’épargne en ligne s’est intéressé, non pas à la période de vacances actuelles, mais sur celles à venir pour la saison 2023-2024. «Même si le contexte économique est très compliqué, les Français ne sont pas prêts à tous les sacrifices, surtout lorsque que cela concerne leurs congés. Ils ne sont pas disposés à supprimer une partie du budget dédié à leurs vacances pour épargner davantage et faire face aux futures dépenses», peut-on lire dans cette enquête. Bienvenue dans l’ère du loisir et du divertissement à outrance ! Pour les 14 % de Français qui sont tout de même prêts à épargner au détriment de leurs congés, 59 % pensent partir dans des lieux d’hébergements moins coûteux que les années précédentes et 22 % ont décidé de partir moins loin. 21 % prévoient notamment de partir en vacances l’année prochaine dans la région Grand Est. Pour épargner un peu plus, 54 % envisagent de supprimer ou de limiter les vacances d’automne et 49 % celle d’hiver. Un état de fait qui ne concerne, en fait, qu’une partie infime de la population. Six français sur dix ne sont pas partis en vacances durant les cinq dernières années. C’est ce que révèle l’enquête menée par l’Unat (Union nationale des associations de tourisme et de plein air) et la Fondation Jean-Jaurès parue au début de la saison estivale. La grande majorité (60 %) ne partent donc pas en vacances. Une fracture certaine que l’on semble avoir tendance à oublier, voire occulter. Les vacances s’affichent indéniablement comme un luxe renforçant un clivage social certain mais surtout préoccupant. D’après l’enquête de la Fondation Jean Jaurès : 67 % des employés et 76 % des ouvriers ont déjà renoncé à partir en vacances pour des raisons financières contre 45 % des cadres.