58 % des chefs d'entreprises se disent confiants
C’est le pourcentage de chefs d’entreprise qui se disent confiants pour l’avenir de leur société. Ce taux s’élève à 65 % chez les dirigeants de moins de 50 ans.
Ces chiffres sont tirés de la 9e édition de l’enquête «Forme et état d’esprit des dirigeants de TPE, PME et ETI» de la Fondation MMA des Entrepreneurs du futur parue la semaine dernière. Le niveau de confiance est également proportionnel à la tête de l’entreprise : 56 % chez les TPE, 65 % pour les PME et 83 % pour les ETI. Des indicateurs de confiance encourageants. Naturellement, il y a un mais ! Un tiers des chefs d’entreprise qui se disent confiants (33 %) rappelle que la prudence reste cependant de mise pour leurs choix stratégiques. Un dirigeant sur quatre (26 %) évoque même une forme d’attentisme et ajustera ses décisions en fonction des événements. Une forme de lassitude apparaît poindre chez certains. Ils sont 18 % à admettre qu’ils se sentent découragés et n’ont plus l’intention de lancer de nouveaux projets dans les mois à venir. «Si les chefs d’entreprise renouent avec la confiance, leur détermination ne va pas sans conséquences sur leur état de stress et leur capacité à s’accorder l’espace nécessaire pour prendre soins d’eux et de leurs proches», assure Sylvie Bonello, déléguée générale de la Fondation MMA des Entrepreneurs du futur. «Le monde de l’entreprise est aujourd’hui traversé par des profonds bouleversements, un dirigeant sur trois envisagerait une pause pour se ressourcer ou se réinventer, inimaginable il y a quelques années.» Face à ce constat, un dirigeant sur trois (35 %) admet qu’il redoute de voir sa santé physique se dégrader. Ils sont 23 % à évoquer le risque de dépression ou de burn out. Quatre dirigeants sur dix assurent avoir été déjà contraints de prioriser leur activité au détriment de leur santé ou d’engagements personnels. «C’est une posture de renoncement quasi sacrificielle, près d’une personne sur quatre renonce à se soigner. 13% assurent n’avoir pas pu apporter d’aide à un proche dépendant et 12 % des femmes dirigeantes ont renoncé à un projet d’enfant» Autre enseignement sociologique de cette enquête, loin d’être anodine mais démontrant bien une mouvance sociétale. Pour faire face, ils sont 9 % (des dirigeants de moins de 50 ans) à assurer recourir à des substances plus ou moins légales.