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C’est l’augmentation des défaillances d’entreprises dans le Grand Est au 2e trimestre 2021 par rapport au 2e trimestre 2020. 466 procédures collectives ont été ouvertes dont plus de 70 % sont des liquidations judiciaires directes.
Ces chiffres sont tirés de l’étude d’Altares, experts de l’information sur les entreprises, sur les défaillances d’entreprises en France parue la semaine dernière. Le Grand Est est sous la moyenne nationale (14,2 % de hausse), grâce notamment à des niveaux de défaillances stables dans le Bas-Rhin. «Comme attendu, les mois d’avril et mai 2021 se sont logiquement inscrits en très fort hausse (respectivement + 54 % et 35 %) par rapport aux mêmes mois de 2020. Période alors marquée par le premier confinement et le déclenchement du «quoi qu’il en coûte» gouvernemental», explique Thierry Millon, directeur des études Altares. «Juin est quant à lui à la baisse (- 17 %) et les audiences sont encore loin d’avoir retrouvé leur rythme d’avant la Covid-19. Mais des signaux sérieux de fragilisation émergent. Le taux de liquidations judiciaires directes (3 sur 4) reste très élevé. Les TPE (+ 18 %) représentent près de 90 % des défaillances.» Un des enseignements de cette étude porte sur le taux des liquidations judiciaires directes. Il atteint les 75 %. «Il reste très au-dessus de ses valeurs traditionnelles (68 %) confirmant que les entreprises qui se présentent au tribunal sont dans une telle situation de fragilité qu’il n’est plus envisageable de leur proposer d’alternative. C’est également un signe d’une sensibilisation insuffisante des dirigeants à l’existence de démarches de prévention.» Côté typologie d’entreprises concernées : les TPE de moins de six salariés rassemblent près de neuf procédures sur dix. Les PME de 10 à 19 salariés sont également sous tension. Le nombre de procédures collectives recule pour toutes les autres tailles d’entreprises. «Les restrictions sanitaires se sont desserrées et les aides se réduisent. Dans toutes les activités, si les défaillances restent très en-dessous de leurs valeurs de 2019, elles repartent à la hausse.» Les chiffres «artificiels» de ces derniers temps devraient donc disparaître pour laisser place à une dure réalité économique.