Artemis Group acquiert la société Domoveil, expert de la télésurveillance

L’histoire d’Artemis Group commence par la fondation, en 1997, d’Artemis Security, société de services spécialisée dans la sécurité humaine. «J’étais encore en école de commerce, Artemis Security a été créée pour assurer la sécurité des soirées étudiantes.» La stratégie de développement de la société nordiste sur l’ensemble de l’Hexagone (le siège administratif Artemis Group se trouve à Noyelles-sous-Lens, son siège social sur la métropole de Lyon) conduit naturellement ses dirigeants à créer Artemis Group en 2014.

Une offre globale de sécurité BtoB

Le marché de la sécurité est alors en pleine évolution avec notamment l’apport des nouvelles technologies et un renforcement législatif plus contraignant. Pour répondre aux besoins de plus en plus variés de ses clients, acteurs majeurs de la distribution, du tertiaire et de l’industrie, le groupe structure une offre globale à travers différentes filiales. «Nous avons été sollicités par nos clients sur d’autres métiers de la sécurité et pour répondre à ces nouveaux besoins, nous avons créé des filiales spécifiques», explique Mohand Foughali. Le groupe ouvre ainsi rapidement son propre centre de formation pour former ses salariés comme ceux d’autres acteurs du marché, une université d’entreprise qui valorise les métiers spécifiques et réglementés de la sécurité par une formation professionnelle et qualifiante.

Sont ensuite créées des filiales autour des métiers de la sécurité mobile, de la protection incendie, de l’accueil, de la sécurité électronique et une entité dédiée à l’accompagnement des clients sur les marchés internationaux. «L’accueil, en entreprise, sur les salons ou les événements sportifs (lors des rencontres du RC Lens par exemple) est une filiale en pleine croissance. Nous venons d’ailleurs de signer un marché de 3,3 M€ par an sur trois ans avec ilévia, qui démarrera le 1er avril." Et d'ajouter : «Nous accompagnons nos clients sur leurs projets à l’international, notamment par la réalisation d’audits de sécurité lors de l’ouverture de nouveaux sites à l’étranger. Cette filiale du groupe a également vocation à accompagner notre propre développement en dehors de nos frontières.»

Le particulier, une nouvelle opportunité de croissance

L’acquisition de la société Domoveil marque une nouvelle étape dans le développement du groupe. Avec en ligne de mire un nouveau marché : celui du particulier. «Domoveil est présente sur le marché de la télésurveillance depuis 34 ans sur le territoire national. C’est une société qui a un savoir-faire, qui est au top de la technologie et jouit d’une excellente réputation, assure Mohand Foughali. Nous nous dotons ainsi de notre propre centre de télésurveillance, ce qui permet au groupe de commercialiser sa première offre pour les particuliers. Seulement 10% des foyers français sont équipés d’un système d’alarme, le marché est conséquent ! Et nous avons de vrais arguments à faire valoir en proposant du matériel professionnel au grand public. C’est par ailleurs l’opportunité pour Artemis Group d’apporter une nouvelle réponse aux besoins de ses clients et prospects.»

Les métiers d’Artemis Group s’articulent donc autour de six missions : l’accueil, la sécurité humaine, la sûreté, la malveillance et la sécurité incendie, la formation et, désormais, la télésurveillance. Pour un effectif de 2 000 collaborateurs et 40 M€ de chiffres d’affaires en 2021 qui devrait avoisiner 52 M€ pour 2022, «malgré la pandémie» se félicite son directeur général. «Il y a toutefois deux ombres au tableau. Les difficultés de recrutement puisque nous faisons face à une pénurie importante de main d'oeuvre. Et la baisse des marges dans les métiers de la sécurité. Les perspectives de croissance sont importantes en France (où nous sommes dans le top 20) comme à l’international, avec une progression de 15 à 20% supplémentaire attendue en 2022. Le groupe continuera donc son évolution dans les années à venir. Mais il faut que nos donneurs d’ordre - qui ont souffert ces derniers mois - puissent payer les prestations à hauteur des investissements réalisés en termes de sécurité humaine, de formation des agents… Cela représente un coût important qui n’est pas toujours accepté.»