Production locale
Arry : De la corne au cornet, glaces, sorbets et sherbets artisanaux
Depuis deux ans et demi, Vanessa et Thibault Bourgois, agriculteurs se sont lancés avec De la corne aux cornet dans la production de glaces artisanales. Que ce soit auprès des professionnels que du grand public, leurs produits connaissent un grand succès.
Travaillant à l’extérieur, Vanessa Bourgois a eu envie de revenir sur l’exploitation agricole de 100 hectares et de 55 vaches laitières de race Prim’holstein. Alors que le secteur compte quelques producteurs de yaourts artisanaux, elle et son époux Thibault ont décidé de se lancer dans la fabrication très technique de glaces, sorbets et sherbets [ndlr, sorbet dont l'eau a été remplacé par le lait] : « Comme nous nous trouvons sur un secteur côtier touristique, nous nous sommes dits qu’il devraient y avoir de la demande. Nous ne sommes pas trompés », confie Vanessa Bourgois.
Une quarantaine de parfums
Le couple s'est tourné vers la marque néérlandaise Glace de la ferme pour être formés et équipés en matériel. Leur laboratoire a été aménagé dans la cour de l’exploitation. Ils ont même installé tables et chaises pour permettre à leurs clients de déguster en toute tranquillité. Aujourd’hui, environ 25 000 litres de lait sur 450 000 annuels sont consacrés à cette diversification. Vanessa et Thibault Bourgois assurent seuls fabrication et commercialisation. En cet été très chargé, ils sont épaulés par leur fils aîné Timothée, étudiant en agriculture, qui va les rejoindre dans quelques années.
Dès le début, Vanessa et Thibault Bourgois ont fait le choix de proposer une trentaine de parfums, désormais, ils proposent une quarantaine de saveurs. Aux rayon glaces, on retrouve les goûts traditionnels : vanille, chocolat, caramel beurre salé et fraise, mais aussi tiramisu, whisky, macaron d’Amiens (avec un rajout de morceaux après le mélange). Coté sorbets, les surprises sont encore plus nombreuses avec du melon (saisonnier), de la verveine, de la menthe, des baies d’argousier au goût acidulé très frais, du safran ou encore de la rhubarbe.
Bientôt, un sorbet au géranium devrait être proposé. Plus insolite, il est possible de goûter du sherbet. Pour cette recette, le lait écrémé remplace l’eau. Au palais, il est plus crémeux qu’un sorbet classique et moins calorique d’une glace : « Nous ne travaillons qu’avec des fruits entiers ou congelés, de même pour les plantes, explique Vanessa Bourgois. Par exemple, les fraises sont produites à la ferme du Muret à Quend ou les pommes et poires aux Vergers du Franc Picard à Vron. »
Cinq contenants sont proposés : 100 ml, 500 ml, 1 litre, 2,5 l (pour les professionnels) et 5 litres (pour les professionnels. Il y a aussi les coupes, les gâteaux glacés (sur commande), les esquimaux, les bûches (à Noël) et les œufs (pour Pâques). Les clients De la Corne au cornet peuvent venir acheter des produits sur place les jeudis jusque fin août de 16 heures à 19 heures, les vendredis de 16 heures à 19 heures et les samedis de 10 heures à 19 heures.
Ils peuvent aussi retrouver les produits notamment chez Gamm vert et Tradition frais à Amiens et à Abbeville, à la Ferme des prés salés de Noyelles-sur-Mer, à la Ferme du Muret de Quend-Plage, ou à l’Asinerie du Marquenterre à Quend. Mais aussi lors d'événements ponctuels comme la brocante de Machy le 10 septembre ou la marche gourmande qui se déroulera les 16 et 17 septembre à Estrées-lès-Crécy.
De nombreux professionnels de la restauration, principalement sur la côte picarde, leur font confiance. C'est le cas de La table du jardinier des Jardins de Valloires à Argoules et de salons de thés : « Nous tenons notre ligne de conduite, qui repose sur la qualité de nos produits, souligne la dirigeante. Ces professionnels ont été séduits par la fabrication artisanale et locale de nos glaces et les trouvent plus goûteuses et plus consistantes que les industrielles. »
Devant le beau succès rencontré, grâce au bouche à oreille et sa présence sur les réseaux sociaux comme Facebook, le couple prévoit de s’agrandir pour ajouter une chambre froide : « On travaille toujours à flux tendu, ça nous épaulerait beaucoup, assure Vanessa Bourgois. Nous sommes contents de l’accueil réservé à nos produits glacés. Nous avions fait cela pour ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier, en agriculture, nous sommes trop tributaires des cours. C’est une belle diversification. »