Arras-Isbergues :le chantier se termine

Cinq mois après avoir lancé les travaux de renouvellement des voies entre Arras et Isbergues, RFF est en passe de terminer ce chantier de 60 millions d’euros. Plus de 50 km auront été rénovés par les agents d’ETF, filiale ferroviaire du groupe Vinci qui a emporté le marché. Un long chantier qui a nécessité des moyens lourds et une coordination rigoureuse.

Un des trains-machines sur la voie Arras- Isbergues en action, de nuit.
Un des trains-machines sur la voie Arras- Isbergues en action, de nuit.

 

Un des trains-machines sur la voie Arras- Isbergues en action, de nuit.

Un des trains-machines sur la voie Arras- Isbergues en action, de nuit.

Une nuit humide, le long de la voie ferrée, aux alentours de Méricourt : de nombreuses lampes jalonnent le chemin des personnels de la SNCF. Au passage à niveau 92, une énorme machine sur rail oeuvre : elle “bourre” la voie de ballaste explique Pierre-Yves Darraud, chargé de communication chez RFF. “C’est le plus gros chantier de renouvellement de voies en région Nord- Pas-de-Calais/Picardie”, annonce Christophe Rusconné, directeur opérationnel délégué à la SNCF. RFF poursuit les travaux d’entretien de son réseau : 56 km entre Calais et Hazebrouck en 2011 et 36 autres entre Dunkerque et Hazebrouck la même année. Avec le morceau Arras- Isbergues, la fourche ferroviaire qui mène aux ports de Dunkerque et de Calais est refaite à neuf. “L’accès à l’hinterland est primordial pour le littoral”, commente Pierre-Yves Darraud. Les travaux nécessitent un certain doigté : changer le ballast sous les voies se révèle fastidieux, la rigueur est de mise et les moyens sont lourds. Ainsi, les équipes travaillent-elles à l’aide d’une “suite rapide”, des trainsmachines comme le train-dégarnisseur de voies, une “sorte de drague ferroviaire” explique Christophe Dusconné. Seconde étape, la substitution du ballast. On relève ensuite la voie avant de niveler l’ensemble. C’est le dégarnissage qui mobilise le plus de moyens. Le train-machine, long de 750 mètres et de 30 wagons, se charge tout en grattant le sol : le ballast est envoyé dans les wagons par un système de tapis-roulant. Sur la voie d’à-côté, une seconde ligne de wagons suit la première et se remplit au fil des opérations.

Cinq ans de préparations et cinq mois de travaux.Les gars ont fait jusqu’à 1 500 m