Argentine: série de pillages dans des commerces

Une trentaine de personnes ont été arrêtées ces derniers jours en Argentine après des pillages de commerces dans trois provinces au moins, des actes "délictueux" ponctuels selon le gouvernement qui n'y lit...

Un policier dans un supermarché pillé, le 22 août 2023 à José C. Paz, faubourg populaire près de Buenos Aires, en Argentine © Juan MABROMATA
Un policier dans un supermarché pillé, le 22 août 2023 à José C. Paz, faubourg populaire près de Buenos Aires, en Argentine © Juan MABROMATA

Une trentaine de personnes ont été arrêtées ces derniers jours en Argentine après des pillages de commerces dans trois provinces au moins, des actes "délictueux" ponctuels selon le gouvernement qui n'y lit pas une "réaction sociale" à vaste échelle.

"Il y a plusieurs détenus (...) et beaucoup d'auteurs sont des gens avec un casier judiciaire. Nous n'y voyons pas une réaction sociale mais des faits qui méritent tout le poids de la loi", a déclaré à la presse le chef du cabinet de ministres, Agustín Rossi.

Selon la police de la province de Cordoba (centre), une vingtaine de personnes ont été arrêtées, dont une majorité de mineurs, pour des attaques ou tentatives de pillages d'une douzaine de commerces lors du week-end. Dans la province de Mendoza, sept personnes ont été arrêtées et inculpées.

Dans un quartier de la

capitale Buenos Aires, une tentative de pillage de magasin a été signalée lundi soir, déjouée par des riverains. Le ministre de la Sécurité Anibal Fernandez a fait état d'interpellations là aussi, sans préciser le nombre.

Mardi après-midi à José C. Paz, faubourg populaire à 45 kilomètres de Buenos Aires, un autre supermarché a été en partie pillé dans l'après-midi de mardi, ont indiqué la police et des témoins à l'AFP, qui a constaté de nombreux autres commerces fermés par la suite par précaution dans le secteur.

M. Fernandez a assuré que le gouvernement "suit l'affaire de près" et a indiqué que des tentatives d'attaques de magasins avaient été repérées depuis la semaine dernière, via des mobilisations expresses sur des échanges Whatsapp.

"Il n'y a pas un grand degré d'organisation", a estimé le ministre, pour qui il s'agit "d'actes délictueux, pour générer confusion et conflit".

L'Argentine traverse un marasme économique endémique, avec une inflation à 113% sur douze mois et un pouvoir d'achat encore rongé la semaine dernière par une dévaluation de 20% du peso, à deux mois d'élections générales.

Nombre d'Argentins gardent un souvenir traumatique de scènes de pillages de commerces de la "Grande crise" de 2001, explosion sociale accompagnée d'affrontements avec les forces de l'ordre qui avaient fait 39 morts.

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